Accord historique à la COP28 : une référence sans précédent à la transition vers l’abandon des combustibles fossiles
Les organisateurs de la COP28 ont réussi à arracher un accord historique à Dubaï, salué comme une « référence sans précédent à la transition vers l’abandon de tous les combustibles fossiles ». Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour compenser le manque à gagner pour les pays africains qui comptaient sur l’exploitation de ces ressources.
Plus de 200 pays ont participé à la COP28 et ont été d’accord pour limiter l’utilisation des combustibles fossiles. L’accord appelle à « réduire à la fois la consommation et la production de combustibles fossiles, d’une manière juste, ordonnée et équitable, de façon à parvenir à un bilan net nul d’ici à 2050, ou avant, ou autour de 2050, conformément aux données scientifiques ».
Le président de la COP28, Sultan al-Jaber, qui est également à la tête de la compagnie pétrolière nationale d’Abou Dhabi, a donné son approbation à l’accord après un débat rapide. Il a souligné que les combustibles fossiles ne sont pas une fin en soi et que leur élimination progressive est inévitable.
C’est la première fois que la transition vers l’abandon des combustibles fossiles est mentionnée dans le cadre de la COP. Les organisateurs ont salué cette « référence sans précédent à l’abandon de tous les combustibles fossiles » et l’ont appelée le « consensus des Émirats arabes unis ».
Les pays africains seront particulièrement touchés par cet accord, car beaucoup d’entre eux comptaient sur l’exploitation des combustibles fossiles pour développer leur économie. En échange de leur accord pour abandonner ces ressources, ils attendent un soutien financier substantiel de la part des pays plus riches, ainsi que des partenariats pour une transition énergétique juste.
Certains pays africains ont déjà exprimé leur acceptation de cet accord. Ali Mohamed, l’envoyé du Kenya pour le changement climatique, a déclaré que le Kenya pouvait s’accommoder de ce texte.
Après l’annonce de l’accord, Simon Stiell, secrétaire exécutif des Nations unies pour le changement climatique, a souligné que cela marquait le début de la fin pour les combustibles fossiles. Il a averti que nous nous dirigeons actuellement vers un réchauffement de près de 3 degrés, ce qui entraînerait des souffrances humaines massives. Cependant, il a également noté que les progrès s’accélèrent et que la COP28 a marqué un tournant dans la lutte contre les combustibles fossiles.
L’accord appelle également à accélérer le développement des technologies à faibles émissions, telles que les énergies renouvelables et le captage et stockage du carbone, et à éliminer progressivement les subventions inefficaces aux combustibles fossiles.
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a salué cet accord historique, soulignant qu’il mettait fin à des années de blocage dans les discussions sur cette question.
Il a également souligné que l’élimination progressive des combustibles fossiles était nécessaire pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C, mais a insisté sur le fait que cela devait se faire dans la justice et l’équité.
En conclusion, l’accord historique de la COP28 marque un tournant important dans la lutte contre les combustibles fossiles. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour compenser le manque à gagner pour les pays africains et pour accélérer la transition vers des sources d’énergie plus durables. Le monde se dirige vers un réchauffement de près de 3 degrés, ce qui entraînerait des conséquences désastreuses. Il est donc crucial de continuer à faire pression pour des mesures plus ambitieuses et d’accélérer les progrès vers un avenir sans combustibles fossiles.