Le G5-Sahel en question après le retrait du Niger et du Burkina Faso
Dans ce micro-trottoir, des Maliens expriment leurs opinions sur l’avenir du G5-Sahel après le retrait du Niger et du Burkina Faso.
Des avis partagés sur l’avenir du G5-Sahel
Almou Maïga, juriste, estime que le G5-Sahel est désormais condamné à disparaître, avec le retrait annoncé du Niger et du Burkina Faso. Selon lui, il ne reste plus qu’à attendre son enterrement prochain par la Mauritanie et le Tchad, qui ont également pris acte de cette décision.
Moussa Tolofodié, masterant en relations internationales, pense quant à lui que le G5-Sahel n’est plus qu’un nom vide de sens depuis le retrait du Mali. Il soulève la question de l’avenir de la coopération sécuritaire dans la région du Sahel, qui est confrontée à une insécurité croissante.
Baba Traoré, enseignant, exprime son scepticisme quant à l’utilité du G5-Sahel et de sa force conjointe. Pour lui, après neuf ans d’existence, il est impossible de dresser un bilan clair de cette coalition, mis à part les sommets des présidents dont les décisions n’ont jamais été mises en œuvre. Selon lui, le retrait du Mali a plongé le G5-Sahel dans un coma irréversible, et les retraits du Niger et du Burkina Faso signent l’arrêt de mort de cette initiative.
Ibrahim Touré, journaliste, nuance les propos en affirmant que le G5-Sahel a fait de son mieux dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, malgré les critiques qui lui sont adressées. Selon lui, il ne faut pas considérer cette coalition comme morte, mais plutôt revoir ses objectifs et missions. Il estime que l’avenir de la sécurité régionale dans le Sahel dépend de la capacité des États de la région à trouver de nouvelles formes de coopération et de coordination pour relever le défi sécuritaire.
Dossier réalisé par Ousmane Mahamane