L’armée malienne progresse vers Aguelhok pour reprendre la ville des mains des séparatistes et des islamistes qui ont commis un massacre il y a onze ans.
Un stratège militaire a expliqué que dans une offensive, il est essentiel de rechercher l’ennemi pour l’attaquer, plutôt que d’attendre une réaction de sa part. C’est exactement ce que l’armée malienne a fait en se dirigeant vers Aguelhok. Les terroristes, mal équipés et mal commandés, subissent des revers partout. Ils ont tenté de stopper la progression vers Kidal et de renverser le cours de la guerre lors de cette bataille, mais l’armée a réussi à exécuter sa stratégie de prise de contrôle de la ville de manière impeccable.
Le camp ennemi est en proie à la panique, comme en témoigne la vidéo malencontreuse du chef du JNIM, Iyad Ag Ghaly, où il s’en prend violemment aux présidents de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), diffusée sur les réseaux sociaux.
L’armée est déterminée à effacer l’affront du 18 janvier 2012. Ce jour-là, Aguelhok a été attaquée par les rebelles. L’assaut a commencé à 3h30 du matin, avec une coupure du réseau téléphonique par les assaillants. Un groupe s’est infiltré dans la ville sans être vu, se positionnant sur les toits pour mitrailler le camp militaire. Parallèlement, les enseignants et étudiants de l’Institut de formation des maîtres ont été pris en otage en périphérie de la ville, utilisés comme boucliers humains.
Pourtant, dès le premier jour, l’armée malienne a repoussé les forces indépendantistes et islamistes, et a même effectué quelques sorties avec des véhicules blindés BRDM-2. Selon le ministère malien de la Défense, cette première bataille a causé la mort de 35 assaillants, avec une perte d’un soldat et 7 blessés du côté de l’armée malienne.
Les forces d’Ansar Dine dirigées par Iyad Ag Ghaly ont été amenées par le colonel déserteur Ibah ou M’Bam Ag Moussa, surnommé « Bamoussa ». Le vendredi 20 janvier, un convoi de l’armée malienne est repoussé lors de la bataille d’In Emsal alors qu’il venait prêter main forte à la garnison d’Aguelhok. Après quelques escarmouches, les rebelles lancent un deuxième assaut le 24 janvier à cinq heures du matin. À court de munitions, les soldats maliens se rendent, mais sont massacrés le même jour, certains étant abattus d’une balle dans la tête et d’autres égorgés.
La bataille d’Aguelhok a duré du 17 au 24 janvier 2012. Le Mali a perdu 153 héros, dont le chef de la garnison, le capitaine Sékou Traoré, alias Bad.
Résumé de cette actualité
L’armée malienne est en train de reprendre la ville d’Aguelhok, onze ans après en avoir été chassée par des séparatistes et des islamistes qui ont commis un massacre. Les terroristes sont en difficulté, tandis que l’armée malienne progresse avec succès. La vidéo d’Iyad Ag Ghaly attaquant les présidents de l’Alliance des Etats du Sahel montre la panique dans le camp ennemi. L’armée malienne cherche à venger l’affront de 2012, lorsque la ville a été attaquée. Malgré les premières pertes, l’armée a réussi à repousser les forces ennemies. La bataille d’Aguelhok a été marquée par des massacres et des combats acharnés. Le Mali a perdu 153 soldats, dont le chef de la garnison.