Une association malienne soutient les Forces armées maliennes
L’Association des communautés Ikorchatane, parents et alliés vivant à Bamako (ACIPAM) a tenu samedi dernier (16 décembre 2023), à la Maison de la presse de Bamako, une conférence de presse pour réaffirmer son soutien indéfectible aux Forces armées maliennes (FAMa). Elle a également tenu à préciser que cette communauté n’a jamais été belligérante à l’égard de l’État malien.
« Les communautés Ikorchatane demeurent de tout temps nationalistes et républicaines et elles n’ont jamais porté aucune belligérance de quelque nature que ce soit envers l’État du Mali », a déclaré Mohamed Hamata Dicko, le président de l’Association communauté Ikorchatane, parents et alliés résidant à Bamako (ACIPAM), dans un communiqué lu lors de la conférence de presse animée samedi dernier (16 décembre) à la Maison de la presse de Bamako. Il a également informé l’opinion nationale et internationale de l’engagement total de leur communauté à « bâtir une nation forte et équitable au profit exclusif de tous les Maliens sans exclusive ».
Le président de l’ACIPAM a également réaffirmé le soutien de l’association à l’armée malienne pour tous les sacrifices ultimes auxquels ces hommes et femmes se livrent pour « la sauvegarde de notre unité nationale et de notre intégrité territoriale ». Il n’a pas manqué d’appeler « tous les Maliens à soutenir massivement les autorités de la Transition pour faire aboutir les idéaux communs de développement, de paix et de solidarité dans un Mali uni et prospère dans sa diversité ».
Une assise pour la paix prévue à Tombouctou
L’un des objectifs de cette conférence de presse était également de communiquer sur l’histoire et le mode de vie des Ikorchatane, qui est très peu connu. L’association en a profité pour annoncer l’ouverture et la pleine mobilisation autour d’une assise qui aura lieu en février 2024 à Tombouctou et qui est placée sous le signe de « la paix retrouvée dans un Mali libre, uni et prospère ».
Créée en 2016, l’Association des communautés Ikorchatane du Mali vise à renforcer la résilience des communautés face aux catastrophes naturelles et aux dérives humaines. Elle a également pour mission d’organiser, de structurer et de renforcer les capacités de la population semi-sédentaire pour l’exploitation artisanale des ressources existantes afin d’augmenter leurs revenus. Elle œuvre également pour aider les populations à protéger et à restaurer l’écosystème en exploitant rationnellement la biodiversité, favorisant ainsi la reconstitution de la nature et la protection de l’environnement. Elle vise également à mobiliser les ressources nécessaires locales et extérieures pour soutenir la création d’infrastructures de développement et d’équipements socio-collectifs favorisant l’éducation, la santé, l’artisanat, la production maraîchère et agro-sylvo-pastorale, entre autres.
La communauté Ikorchatane est composée des populations du Gourma et du Haoussa, partageant les mêmes liens de consanguinité et connues sous diverses appellations, notamment Ikorchatane, Kel Adjais, Ikamadayane, Kel Hikikane, Tabahokamate, Kel Tabakra, Ifartatane, Kel Taghlift, etc. Elle est issue du métissage multimillénaire entre les populations sédentaires noires au sud du Sahara et les populations Imazighen et arabes du nord. En 1963, lors de la suppression des cantons et tribus (entités administratives coloniales) par le président Modibo Keita, les successeurs d’Attahou n’ont pas pu maintenir l’unité de la tribu, car les populations étaient dispersées à travers le Gourma et le Haoussa, s’inscrivant ainsi dans la politique de création de quartiers, de villages et de fractions en remplacement des tribus d’antan.
Aujourd’hui, les communautés Ikorchatane, ainsi que les autres clans créés au fil du temps, ont de nombreuses ramifications dans des localités telles que Inatala, Bambara Maoudé, Tombouctou, etc.
Sory Diakité