La France annule l’extradition de Paul François Compaoré, accusé de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998
La France a annulé le décret ministériel autorisant l’extradition de Paul François Compaoré vers le Burkina Faso, où il est accusé de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo en 1998. Cette décision a été prise par la première ministre française Elisabeth Borne et a été motivée par un arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) du 7 septembre 2023.
La CEDH a conclu à la violation de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme en cas d’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso. La Cour estime qu’il y aurait une violation de cet article en l’absence d’un réexamen de la validité et de la fiabilité des assurances diplomatiques fournies à la France.
Le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ), qui défend le dossier au Burkina Faso, a exprimé sa stupéfaction face à cette annulation. Il considère que le contexte a changé, en référence aux deux coups d’État survenus au Burkina Faso en 2022. Le CNP-NZ appelle les Burkinabè à rester engagés pour la manifestation de la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons, ainsi que pour tous les crimes impunis et les violations des droits humains dans le pays.
Le 13 décembre 2023, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte contre la corruption et la vie chère (CCVC) ont commémoré le 25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo. Le journaliste avait été retrouvé mort calciné en 1998, avec trois autres personnes qui l’accompagnaient, alors qu’il enquêtait sur le meurtre d’un chauffeur de François Compaoré.
François Compaoré, frère cadet de l’ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré, avait été arrêté à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle en octobre 2017 en réponse à un mandat d’arrêt international. La Cour de cassation française avait validé son extradition vers le Burkina Faso, mais ses avocats ont fait appel de cette décision auprès de la CEDH.
Les relations diplomatiques entre la France et le Burkina Faso se sont détériorées depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022. Quatre agents français de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) sont actuellement détenus par les autorités burkinabè, suite à leur arrestation début décembre à Ouagadougou.
Résumé de cette actualité
La France a annulé l’extradition de Paul François Compaoré vers le Burkina Faso, où il est accusé de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998. Cette décision fait suite à un arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) qui a conclu à la violation de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme en cas d’extradition vers le Burkina Faso. Le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a exprimé sa surprise face à cette annulation et a appelé à la recherche de la vérité et à la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons.
Le 13 décembre 2023, le 25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo a été commémoré par le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte contre la corruption et la vie chère (CCVC). Norbert Zongo, un journaliste d’investigation, avait été retrouvé mort calciné alors qu’il enquêtait sur le meurtre d’un chauffeur de François Compaoré.
Les relations diplomatiques entre la France et le Burkina Faso se sont détériorées depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022. Quatre agents français de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) sont actuellement détenus par les autorités burkinabè.