La Transition politique au Mali fait face à des critiques concernant sa gestion budgétaire et ses liens supposés avec des intérêts occidentaux. Certains estiment que la priorité devrait être la reconquête du territoire malien plutôt que la fixation d’un calendrier électoral intenable. Le climat politique actuel, marqué par le discrédit et la division, entrave les efforts visant à rétablir l’ordre constitutionnel. La responsabilité de la faillite des États du Sahel est souvent attribuée à la vieille classe politique, accusée de compromissions. La diabolisation de la politique a conduit à des suspicions généralisées, notamment envers les partis politiques accusés d’enrichissement illicite. Les coups d’État de 2012 et 2020 ont renforcé cette méfiance envers les anciens acteurs politiques. Dans ce contexte, le gouvernement de Transition est perçu comme un allié de la nouvelle génération de leaders politiques. Ces derniers approuvent le report de l’élection présidentielle, car ils doutent de leur popularité auprès de l’opinion publique. En revanche, les anciens dignitaires politiques exigent le respect du calendrier électoral préétabli. Cependant, de nombreuses personnes semblent désintéressées par les élections en raison des difficultés existentielles auxquelles elles sont confrontées, telles que l’insécurité et l’absence de services publics. Face à ces préoccupations, certains acteurs estiment qu’il ne faut pas fixer de calendrier électoral tant que le pays n’a pas recouvré l’intégrité de son territoire. Ils soulignent que la guerre peut être imprévisible et qu’il est nécessaire de nettoyer le pays avant de penser aux élections. En conclusion, le Col Assimi Goïta dispose de pouvoirs exceptionnels pour rétablir la stabilité du pays avant d’envisager des élections.