Saïd Ahmed SAID Abdillah, leader politique comorien, s’est entretenu avec l’Alternance à l’approche des élections présidentielles et des gouverneurs. Il a souligné l’importance d’avoir des institutions fiables et stables pour garantir des élections inclusives et transparentes. Saïd Ahmed SAID Abdillah est médecin de formation et président du Parti Comores Alternatives (P.C.A), qui fait partie de l’opposition nationale comorienne, le Front Commun Elargi (FCE). Il a également écrit un livre intitulé « Comores pour l’indépendance politique et monétaire de l’archipel » dans lequel il aborde la question de l’indépendance monétaire des Comores vis-à-vis de la France. Il a félicité les gouvernements du Mali, du Niger et du Burkina Faso d’avoir quitté la zone franc CFA et créé leur propre monnaie nationale, le Sahel.
Les Comores s’apprêtent à organiser des élections présidentielles auxquelles Saïd Ahmed SAID Abdillah ne participe pas. Il explique que l’opposition avait soumis certaines conditions au chef de l’Etat actuel pour garantir des élections inclusives et transparentes, mais celles-ci ont été ignorées. Selon lui, le président Azali Assoumani a manipulé le processus électoral en contrôlant la cour constitutionnelle chargée des élections, l’armée et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Ces circonstances ont poussé l’opposition à s’opposer à ce régime par d’autres moyens que les élections.
Saïd Ahmed SAID Abdillah dénonce également la mauvaise organisation des élections et la complicité tacite de la Commission Electorale Nationale Indépendante avec le président sortant. Il souligne que le président a nommé tous les membres de la cour constitutionnelle chargée des élections, ce qui remet en question l’indépendance de cette institution. De plus, il accuse le président d’avoir manipulé l’armée et commis des assassinats pour terroriser le peuple comorien. Malgré cela, il constate que de nombreux candidats de l’opposition participent aux élections, ce qui affaiblit l’opposition et donne une légitimité au président sortant.
En ce qui concerne la gestion d’Azali Assoumani, Saïd Ahmed SAID Abdillah affirme que les Comores n’ont jamais connu un tel régime depuis leur indépendance. Il critique le bilan d’Azali Assoumani, notamment sa gestion de la question de Mayotte et son manque d’action en tant que président de l’Union Africaine. Il accuse le président d’être un valet de la France en Afrique francophone et aux Comores.
En conclusion, Saïd Ahmed SAID Abdillah appelle les Comoriens à combattre ce régime et sa mascarade électorale. Il affirme que ce régime ne reculera que par la force et invite les Comoriens à prendre leur destin en main, comme l’ont fait le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Il critique également l’intervention de la France dans les élections comoriennes, notamment à travers RFI, qui selon lui, cherche à internationaliser les élections pour soutenir le président sortant.