Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Bouréma Kansaye, est récemment intervenu dans l’émission Mali kura taasira 2 de l’ORTM pour discuter de divers sujets liés à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique. Il a abordé des thèmes tels que la politique nationale dans le domaine, la gouvernance des institutions, les effectifs pléthoriques et les violences en milieu universitaire. Son objectif est de mettre en place un système éducatif ouvert sur le monde et au service du développement économique et social.
Le ministre a souligné l’importance d’augmenter le nombre et la qualité des enseignants-chercheurs, d’améliorer la gouvernance des institutions, d’adapter les filières de formation aux offres d’emplois et de favoriser la recherche scientifique et l’innovation technologique. Il a également souligné la nécessité d’apaiser le climat social dans l’enseignement supérieur.
En ce qui concerne les effectifs pléthoriques, le Pr Bouréma Kansaye a révélé que plus de 147 000 étudiants ont été inscrits pour l’année universitaire 2021-2022. Cependant, le nombre d’enseignants-chercheurs est insuffisant pour répondre aux besoins du pays. Des études sont en cours pour évaluer le déficit, qui pourrait être compris entre 2 500 et 4 000 enseignants-chercheurs.
Le ministre a cité l’exemple de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Fseg), qui compte actuellement 50 000 étudiants pour seulement 120 enseignants, alors qu’elle peut accueillir 6 000 étudiants. Pour remédier à cette situation, des efforts ont été déployés pour construire de nouveaux campus universitaires et de nouveaux locaux pour les établissements d’enseignement supérieur.
En ce qui concerne les violences en milieu universitaire, le ministre a rappelé qu’un Forum national a été organisé en 2018 et que les recommandations qui en ont découlé sont en cours de mise en œuvre depuis 2020. Ces mesures visent à réprimer les étudiants violents et à sensibiliser l’ensemble de la communauté universitaire.
Le ministre a également évoqué l’importance de la qualité de l’enseignement pour favoriser l’employabilité des étudiants. Des partenariats ont été établis avec le Conseil national du patronat du Mali pour mettre en place des formations professionnelles qui répondent aux besoins du marché du travail. De plus, les filières de formation sont de plus en plus professionnalisées, avec la participation des entreprises dans la définition des modules enseignés.
Le ministre a également souligné l’opportunité pour les étudiants d’obtenir des bourses d’études à l’étranger, avec des offres provenant de pays partenaires comme la Russie. Des efforts ont également été faits pour soutenir financièrement les étudiants, avec une allocation de plus de 13 milliards de Fcfa cette année.
Enfin, le ministre a évoqué les réformes majeures en cours, telles que la création de nouvelles universités dans les régions et l’adaptation de la gouvernance des institutions. Il a également mentionné les avancées dans le domaine de la recherche scientifique, notamment les recherches sur un vaccin contre le paludisme.
Pour conclure, le ministre a annoncé son intention d’organiser des états généraux de l’enseignement supérieur pour diagnostiquer les problèmes du secteur et proposer des solutions en collaboration avec tous les acteurs concernés.
Tamba CAMARA