Les jeunes ivoiriens se lancent dans le commerce d’articles et de gadgets pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Parmi eux, Jean De Dieu, étudiant en master de biologie, spécialité agro-physiologie, a décidé de vendre différents accessoires pour égayer et ambiancer la ville pendant la compétition. Il propose des trompettes à 2 000 Fcfa l’unité, des petits drapeaux des pays qualifiés à 500 Fcfa pour deux unités, des chapeaux à des prix variant entre 500 et 1 000 Fcfa, ainsi que des bracelets à 250 Fcfa. Selon lui, tous les matchs de la CAN se jouent sur toute l’étendue du territoire et il souhaite contribuer à l’ambiance festive de la compétition.
À Korhogo, une ville située à plus de 564 km d’Abidjan, la population a suivi le match d’ouverture entre la Côte d’Ivoire et la Guinée-Bissau sur des écrans géants installés dans les villages-CAN. Ces écrans publics ont été mis en place par la mairie de Korhogo en collaboration avec le Conseil régional du Poro et l’accès est gratuit pour les spectateurs. Dans le quartier de Tegueré, les portes du village-CAN ont été ouvertes dès 14h, soit 4h avant le début de la cérémonie d’ouverture, et des artistes ont été invités pour assurer l’animation. Lorsque le président Alassane Ouattara est apparu sur l’écran géant, il a été accueilli par un tonnerre d’applaudissements.
Le match s’est soldé par une victoire de la Côte d’Ivoire sur le score de 2-0. Les spectateurs ont exprimé leur joie en chantant et en dansant. Certains ont même commencé à faire des pas de coupé-décalé et de zouglou, des danses populaires en Côte d’Ivoire. Les supporters ont également réclamé un penalty lorsque l’attaquant Jean-Philippe Krasso est tombé dans la surface de réparation bissau-guinéenne.
Après le match, la ville de Korhogo a célébré la victoire des Éléphants toute la nuit. Quelques accidents ont été signalés, mais ils n’ont pas entaché la joie des habitants. Le jeudi suivant, le village-CAN a accueilli le grand choc entre la Côte d’Ivoire et le Nigeria.
La couverture médiatique de la CAN est assurée par le quotidien national Fraternité Matin. Une équipe de reportage, composée d’un journaliste-reporter, d’un photographe et d’un chauffeur, est présente sur chaque site de la compétition. Le journal a augmenté le nombre de journalistes sportifs pour couvrir l’événement et prévoit de consacrer entre 6 et 8 pages quotidiennes au sport pendant la CAN. D’autres médias, tels que L’Essor, sont également présents pour couvrir la compétition.
Selon les observateurs, les favoris de la compétition sont le Cameroun, l’Égypte, le Sénégal, le Maroc et la Côte d’Ivoire. Cependant, certains pronostiquent que le Mali et le Burkina Faso pourraient créer la surprise.