Le président de la Transition du Mali, le Colonel Assimi Goïta, a exprimé son souhait que personne ne soit impliqué dans des affaires de corruption. Lors de la cérémonie de présentation des vœux le 15 janvier 2024, le président a déclaré que personne ne serait épargné en raison de sa proximité avec lui. Il a souligné l’importance de lutter contre la corruption, en particulier la petite corruption qui se produit dans les bureaux. Le président a salué le travail de la justice dans ce domaine.
Les familles fondatrices de Bamako, les leaders religieux et les forces vives ont également exhorté les autorités de la transition à poursuivre le combat contre la corruption et l’enrichissement illicite. Ils ont demandé plus de justice, d’égalité et de transparence dans l’administration publique et le secteur privé. Leur demande a été renforcée par le feuilleton judiciaire en cours concernant le dossier d’EDM, où même le président du Conseil d’administration est impliqué. Le ministre de la Justice a annoncé la tenue d’une Cour d’assises spéciale pour traiter des crimes économiques et financiers, tels que l’achat de l’avion présidentiel, les équipements militaires, la ristourne des cotonculteurs, Securiport et le Fonds Covid-19.
Le président de la Transition a également abordé la question de la liberté d’expression. Il a déclaré que le langage est un couteau à double tranchant et qu’il faut l’utiliser avec prudence. Il a assuré que le pouvoir n’a pas l’intention de s’en prendre aux Maliens, mais qu’il souhaite appliquer la loi avec rigueur. Il a mentionné la loi sur la cybercriminalité, qui vise à protéger les citoyens plutôt que le pouvoir.
En ce qui concerne le train de vie de l’État, le président a révélé que les membres du gouvernement n’ont pas touché leur salaire entier depuis deux ans. En raison de l’embargo, les ministres ont dû faire des sacrifices sur leur salaire. Le président a expliqué que les voyages des ministres à Moscou en avion présidentiel ne sont autorisés que si le coût des billets dépasse les frais de déplacement de l’avion. Cependant, certains Maliens s’interrogent sur l’augmentation des budgets des principales institutions, telles que la Présidence, le Conseil national de la Transition et la Primature, alors qu’ils continuent de faire preuve de résilience pour le changement souhaité.