Les récidivistes : un problème majeur de criminalité au Mali
La recrudescence de la criminalité au Mali soulève de nombreuses questions sur les racines de ce phénomène. Une série d’incidents choquants, tels que le meurtre d’un père devant sa fille, d’un imam devant sa mosquée et le viol d’une femme dans sa chambre à coucher, met en lumière la possibilité que des récidivistes soient à l’origine de ces actes criminels.
Les autorités du pays ont réagi rapidement aux nombreuses plaintes de vol à main armée et de viol, en particulier dans la commune VI de Bamako. Tous les commissariats de police et les brigades de gendarmerie ont été mis en alerte pour traquer les auteurs de ces crimes violents. Le Commissaire Principal de Police Boubacar DOUMBIA, nouvellement installé au Commissariat de Niamakoro, a fait de cette affaire sa priorité.
Après avoir analysé minutieusement les plaintes, le Commissaire et son équipe ont mis en place une stratégie pour piéger les présumés assassins qui semaient la terreur sur les routes de la capitale. Ils ont donné l’ordre aux éléments de la Brigade de Recherche de conduire le principal suspect, B.C alias LASSA-BOUA, au Commissariat. Les premiers résultats de l’enquête l’avaient identifié comme le cerveau de la bande responsable de l’assassinat de l’Imam de Tièkènina.
Lors de son interrogatoire, LASSA-BOUA a avoué les faits qui lui étaient reprochés, y compris le viol d’une femme. Les enquêteurs ont également réussi à arrêter deux complices, surnommés « Chapé » et « SEYDINA », qui ont confirmé leur participation à de nombreux autres braquages à Bamako et dans les environs.
Parmi ces braquages, on peut citer celui de l’agence BOA de Sadiola en novembre 2021. Une dizaine de gangsters, dont LASSA-BOUA, ont attaqué la banque, tuant un garde et blessant deux autres agents. Ils ont réussi à s’enfuir avec plus de 30 millions de francs CFA. Heureusement, une enquête minutieuse a permis d’arrêter quatre des braqueurs seulement 24 heures après le vol.
Les investigations ont également permis de retrouver les armes utilisées lors du braquage, ainsi que d’autres preuves incriminant les suspects. Le commissaire divisionnaire Salim Cissé, qui a dirigé l’enquête, a poursuivi ses investigations et a réussi à localiser trois autres suspects à Bamako et à Ségou.
Il est important de souligner que tous les suspects arrêtés étaient des récidivistes, vivant de braquages. Cette réalité soulève la question de savoir si la hausse de la criminalité au Mali est due à un laxisme ou à une complicité. La police arrête les criminels, mais d’autres les libèrent rapidement, ce qui contribue à perpétuer ce cycle de violence.
Il est essentiel de saluer le travail acharné des forces de l’ordre sur le terrain, ainsi que de la hiérarchie actuelle de la police malienne, qui a donné une impulsion certaine à la lutte contre la criminalité. Cependant, il est clair que des mesures plus strictes doivent être prises pour endiguer ce fléau et punir les récidivistes.
En résumé, la récidive est un problème majeur de criminalité au Mali. Les récentes affaires de meurtre, de viol et de braquage mettent en lumière la nécessité de prendre des mesures plus fermes pour lutter contre ce phénomène. La police doit être soutenue dans ses efforts pour arrêter les criminels et les traduire en justice. La population malienne mérite de vivre dans un environnement sûr et paisible.