Le gouvernement de transition du Mali a annoncé hier soir, à la télévision nationale, la fin de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Le ministre porte-parole, le colonel Abdoulaye Maïga, a déclaré que l’accord était devenu inapplicable et a invité les groupes armés signataires non impliqués dans le terrorisme à participer à un dialogue direct inter-malien.
Le gouvernement de transition affirme que l’inapplicabilité de l’accord d’Alger est due à plusieurs raisons. Il souligne notamment le changement de posture de certains groupes signataires, qui sont devenus des acteurs terroristes. Le gouvernement a émis des mandats d’arrêt contre ces responsables signataires, qu’il accuse d’avoir commis et revendiqué des actes terroristes.
Le gouvernement critique également l’incapacité de la médiation internationale à garantir le respect des obligations des groupes armés signataires, malgré les plaintes formulées. Enfin, l’exécutif malien dénonce les actes d’hostilité et l’instrumentalisation de l’accord de la part des autorités algériennes, qui jouent le rôle de chef de file de la médiation.
L’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, signé en 2015 entre le gouvernement malien et les groupes armés, n’a pas connu de progrès significatifs en termes d’application. En huit ans, il n’a pas permis le désarmement des groupes armés rebelles ni la reconstitution d’une armée. Une grande partie de la société civile et de la classe politique a toujours rejeté cet accord, estimant qu’il contenait les germes de la partition du Mali car il avait été signé par un gouvernement en position de faiblesse.
Récemment, le mouvement M5-RFP a demandé aux autorités de la transition de dénoncer l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Ce mouvement reproche à l’accord, signé en 2015 entre les groupes armés et le gouvernement, d’avoir échoué à apporter la paix, la réconciliation et la stabilité au pays, malgré les concessions et les efforts consentis.
En résumé, le gouvernement de transition du Mali a annoncé la fin de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Il invite les groupes armés signataires non impliqués dans le terrorisme à participer à un dialogue direct inter-malien. Cet accord, signé en 2015, n’a pas connu de progrès significatifs en termes d’application et a été critiqué par une partie de la société civile et de la classe politique. Le mouvement M5-RFP a récemment demandé la dénonciation de cet accord.