La CEDEAO prête à trouver une solution négociée suite au retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est déclarée prête à trouver « une solution négociée » après l’annonce du retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Bien que ces pays n’aient pas encore notifié officiellement leur retrait à l’organisation régionale, la CEDEAO considère déjà qu’ils sont des membres importants. Elle reste engagée à trouver une solution négociée pour résoudre l’impasse politique créée par cette décision.
Les raisons du retrait
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont surpris tout le monde en annonçant leur retrait de la CEDEAO, justifiant cette décision par l’absence d’assistance de l’organisation dans leur lutte contre le terrorisme et l’insécurité. Ils accusent également la CEDEAO d’avoir adopté une posture irrationnelle en imposant des sanctions illégales et irresponsables, ce qui fragilise encore davantage leurs populations déjà victimes de la violence terroriste.
Les conséquences du retrait
Le retrait de la CEDEAO pourrait avoir des conséquences sur la circulation des personnes et des biens, ainsi que sur les exonérations commerciales et l’obligation pour les populations de ces trois pays de payer des titres de séjour au sein de l’espace CEDEAO. De plus, la CEDEAO perdrait plus de la moitié de sa superficie et environ 75 millions de consommateurs si le retrait est acté.
La procédure de retrait
Après cette annonce, le Mali, le Niger et le Burkina Faso devront notifier officiellement leur décision de retrait au secrétariat exécutif de la CEDEAO conformément à l’article 91 du traité de retrait. Si cette notification n’est pas retirée dans un délai d’un an, ces pays cesseront d’être membres de la Communauté, mais ils devront continuer à se conformer aux obligations du traité pendant cette période.
Une histoire de fraternité et de développement
Il y a 49 ans, le Mali, le Niger et le Burkina Faso créaient la CEDEAO avec douze autres pays à Lagos. L’objectif était de réaliser l’intégration entre les Etats de la sous-région, en promouvant la fraternité, la solidarité, l’entraide, la paix et le développement. Aujourd’hui, menacés par les attaques terroristes, ces trois pays ont décidé de se retirer de la CEDEAO et ont lancé l’Alliance des Etats du Sahel, qui poursuit des objectifs similaires à ceux de l’organisation régionale.
En résumé
La CEDEAO se dit prête à trouver une solution négociée suite au retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Ces pays ont justifié cette décision par l’absence d’assistance de la CEDEAO dans leur lutte contre le terrorisme. Le retrait aurait des conséquences sur la circulation des personnes et des biens, ainsi que sur les exonérations commerciales. La procédure de retrait doit être effectuée conformément au traité de la CEDEAO. Malgré ce retrait, ces pays continueront à poursuivre leurs objectifs de développement au sein de l’Alliance des Etats du Sahel.