L’Algérie exprime ses inquiétudes quant à la dénonciation de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali par les autorités maliennes. Dans un communiqué publié vendredi dernier, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a déclaré que cette décision était particulièrement grave pour le Mali lui-même, ainsi que pour la région et la communauté internationale.
L’Algérie reconnaît cette décision, mais souligne qu’elle a toujours travaillé avec sincérité et solidarité envers le Mali pour la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Le peuple malien doit savoir que les raisons invoquées pour la dénonciation de l’Accord ne correspondent en rien à la vérité ou à la réalité.
Il est évident que les autorités maliennes préparaient cette décision depuis longtemps. Au cours des deux dernières années, elles se sont retirées de manière quasi-totale de la mise en œuvre de l’Accord, ont refusé toute initiative visant à relancer sa mise en œuvre, ont contesté l’intégrité de la médiation internationale, ont qualifié les signataires de l’Accord de terroristes, ont demandé le retrait de la MINUSMA, ont intensifié leurs programmes d’armement financés par des pays tiers et ont fait appel à des mercenaires internationaux. Toutes ces mesures ont préparé le terrain à l’abandon de l’option politique au profit de l’option militaire pour résoudre la crise malienne.
Il est crucial que le peuple malien comprenne que l’option militaire constitue une menace pour l’unité et l’intégrité territoriale du pays, qu’elle risque de déclencher une guerre civile, qu’elle éloigne la réconciliation nationale au lieu de la rapprocher et qu’elle représente une réelle menace pour la paix et la stabilité régionales.
Le Mali a toujours besoin de paix et de réconciliation. Il n’a pas besoin de solutions qui ne lui ont apporté que division, destruction et désolation par le passé. Répéter les erreurs du passé ne fera qu’allonger la tragédie et les souffrances pour le Mali et son peuple.
En résumé, l’Algérie exprime sa profonde préoccupation face à la dénonciation de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali par les autorités maliennes. Elle souligne l’importance de l’option politique pour résoudre la crise malienne et met en garde contre les conséquences néfastes de l’option militaire. Le Mali a besoin de paix et de réconciliation, et non de solutions qui ont échoué par le passé.