Une commission parlementaire enquête sur deux juges du Conseil constitutionnel dont l’intégrité dans le processus électoral est contestée. Le président sénégalais Macky Sall a annoncé le report sine die de la présidentielle prévue le 25 février dans un contexte de profonde crise politique. Cette décision a suscité des protestations tant au niveau national qu’international.
Une décision sans précédent
Dans une brève intervention à la télévision publique, Macky Sall a annoncé le report de l’élection présidentielle, une décision sans précédent depuis 1963. Cette annonce survient alors que le pays est confronté à un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, en conflit ouvert sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges. Le président a souligné que le Sénégal ne pouvait se permettre une nouvelle crise après les troubles meurtriers survenus en mars 2021 et juin 2023. Il a appelé à un dialogue national pour organiser une élection libre, transparente et inclusive.
Réactions nationales et internationales
La décision du président a été accueillie avec colère par l’opposition sénégalaise, qui a appelé à manifester et à maintenir le lancement de la campagne électorale. Plusieurs candidats ont déclaré qu’ils passeraient outre le report et maintiendraient le début de leur campagne. L’inquiétude s’est également propagée à l’étranger, notamment aux États-Unis, dans l’Union européenne et dans la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ces acteurs internationaux ont appelé à la fixation rapide d’une nouvelle date pour l’élection.
Une élection incertaine
Avant ce report, l’élection présidentielle s’annonçait comme la plus indécise depuis l’indépendance du pays en 1960. Le choix du Premier ministre Amadou Bâ comme dauphin de Macky Sall a profondément divisé le camp présidentiel. De plus, le Conseil constitutionnel a exclu plusieurs candidats, dont deux ténors de l’opposition, Ousmane Sonko et Karim Wade. Ces exclusions ont suscité des contestations et ont conduit à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’intégrité de certains juges du Conseil constitutionnel.
Le Sénégal, réputé pour sa stabilité politique, se retrouve donc plongé dans une crise politique majeure. Les autorités sont appelées à agir rapidement pour fixer une nouvelle date électorale et préserver la tradition de stabilité et de démocratie du pays. La mobilisation de l’opposition et les réactions internationales témoignent de l’importance de cette élection pour le Sénégal et pour la région de l’Afrique de l’Ouest.
Résumé de cette actualité
Une commission parlementaire enquête sur deux juges du Conseil constitutionnel dont l’intégrité dans le processus électoral est contestée. Le président sénégalais Macky Sall a annoncé le report de l’élection présidentielle prévue le 25 février, une décision sans précédent dans un contexte de profonde crise politique. Cette annonce a provoqué des protestations et des inquiétudes tant au niveau national qu’international. L’élection, qui s’annonçait déjà incertaine, est maintenant plongée dans l’incertitude. Les autorités sont appelées à fixer rapidement une nouvelle date pour préserver la tradition de stabilité et de démocratie du pays.