Crise anglophone : le sous-préfet de Bamenda 2, Nkongho Manchang, kidnappé par des séparatistes
Dans la région anglophone du Cameroun, la crise persiste et les violences se multiplient. Récemment, le sous-préfet de Bamenda 2, Nkongho Manchang, a été enlevé par des séparatistes, ce qui souligne la gravité de la situation dans laquelle se trouvent les populations locales.
La crise anglophone a débuté en 2016, lorsque des avocats et des enseignants anglophones ont manifesté pacifiquement pour dénoncer la marginalisation dont ils estimaient être victimes de la part du gouvernement central, dominé par les francophones. Toutefois, les revendications initiales ont été rapidement détournées par des groupes séparatistes armés, qui ont commencé à attaquer les forces de sécurité et à prendre pour cible les symboles de l’État.
Depuis lors, les violences se sont intensifiées, avec des enlèvements, des assassinats et des destructions massives de biens. Les civils sont pris entre deux feux, soumis à la fois aux exactions des séparatistes et à la répression des forces de sécurité gouvernementales.
Dans ce contexte, l’enlèvement du sous-préfet de Bamenda 2 est une nouvelle preuve de la détérioration de la situation. Nkongho Manchang a été enlevé chez lui par des séparatistes armés, qui ont rapidement revendiqué son enlèvement sur les réseaux sociaux. Ils accusent le sous-préfet de collaborer avec les forces de sécurité et de soutenir le gouvernement central.
Les autorités camerounaises ont condamné cet enlèvement et ont lancé des recherches pour retrouver Nkongho Manchang. Cependant, ces efforts sont entravés par la difficulté d’opérer dans une région où la présence des séparatistes est omniprésente et où la peur règne parmi la population.
La crise anglophone a des conséquences désastreuses pour les populations locales. Les écoles sont fermées depuis plusieurs années, privant les enfants d’éducation. Les commerces sont également touchés, avec des entreprises contraintes de fermer leurs portes en raison de l’insécurité. De nombreux habitants ont fui la région pour se réfugier dans d’autres parties du pays ou à l’étranger.
La communauté internationale a exprimé sa préoccupation face à la situation au Cameroun, mais les efforts de médiation et de résolution du conflit ont jusqu’à présent échoué. Les violences continuent de faire des victimes et les populations locales vivent dans la peur constante.
Il est urgent que les autorités camerounaises et les séparatistes trouvent une solution pacifique à la crise anglophone. Les négociations doivent être privilégiées afin de mettre fin aux violences et de répondre aux revendications des populations anglophones. La situation est critique et nécessite une action immédiate pour éviter une escalade de la violence et une détérioration encore plus grande de la situation humanitaire.