Le Mali évoque les raisons de son retrait de l’Accord d’Alger, de la Cedeao et de la Minusma
Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a rencontré les diplomates en poste à Bamako pour expliquer les raisons du retrait du pays de l’Accord pour la paix et la réconciliation, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
Processus de pourrissement de l’Accord d’Alger
Abdoulaye Diop a souligné que le gouvernement malien considérait que l’Accord d’Alger était en train de pourrir depuis plus d’un an. Selon lui, certains groupes signataires ont décidé de quitter la table des négociations pour reprendre les armes et se sont alliés aux terroristes pour essayer de prendre possession des anciennes installations de la Minusma. Le ministre a insisté sur le fait que le Mali était engagé dans un processus de paix et non dans un partage du territoire.
Une nouvelle dynamique d’appropriation nationale
Le ministre a déclaré que le Mali souhaitait mettre en place une nouvelle dynamique d’appropriation nationale du processus de paix, en encourageant les Maliens à dialoguer entre eux pour trouver des solutions. Il a critiqué le fait que l’Accord d’Alger soit devenu un instrument entre les mains d’autres acteurs pour déstabiliser le pays ou entreprendre des initiatives qui ne servent pas l’intérêt des Maliens. Le Mali a donc créé un Comité de pilotage du dialogue inter-Maliens présidé par le chef de la Transition, afin de garantir que le processus soit interne et que le pays ne soutienne aucune initiative prise à son insu.
Retrait de la Cedeao et de la Minusma
Abdoulaye Diop a expliqué que le retrait du Mali de la Cedeao était dû au fait que l’idéal d’intégration de l’organisation était attaqué dans ses fondements par des puissances étrangères qui instrumentalisent la Cedeao à des fins personnelles. Il a également précisé que le retrait de la Minusma était effectué dans le respect de l’intégrité nationale du Mali. Le ministre a également souligné que l’Alliance des États du Sahel (AES), formée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, était un pacte militaire visant à renforcer la coordination politique, diplomatique et économique entre les trois pays. Il a annoncé la création prochaine d’une confédération entre ces États.
Renforcement de la coopération internationale
Les diplomates présents ont salué l’initiative du ministre de rencontrer les représentants des pays et des organismes internationaux pour leur fournir des informations de première main. Ils ont souligné l’importance de mieux comprendre les décisions prises par les autorités maliennes et ont exprimé leur soutien à la cause commune de l’Alliance des États du Sahel.
En résumé
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a expliqué aux diplomates les raisons du retrait du Mali de l’Accord d’Alger, de la Cedeao et de la Minusma. Il a déclaré que le gouvernement considérait que l’Accord était en train de pourrir et que certains groupes signataires avaient repris les armes. Le Mali souhaite mettre en place une nouvelle dynamique d’appropriation nationale du processus de paix, en encourageant les Maliens à dialoguer entre eux. Le pays a également décidé de se retirer de la Cedeao en raison de l’instrumentalisation de l’organisation par des puissances étrangères. Le retrait de la Minusma s’est fait dans le respect de l’intégrité nationale du Mali. Le ministre a également annoncé la création prochaine d’une confédération entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Les diplomates ont salué cette initiative et ont exprimé leur soutien à la cause de l’Alliance des États du Sahel.