Les juges de la Cour suprême américaine étudient actuellement la question de l’éligibilité de Donald Trump suite à son implication dans l’assaut du Capitole. L’ex-président demande l’annulation d’une décision de justice du Colorado qui lui interdit de se présenter aux élections dans cet État. Alors que certains experts s’interrogent sur la validité et l’opportunité politique d’une telle procédure, la Cour suprême, à majorité conservatrice, cherche à éviter tout soupçon d’ingérence électorale. Bien que de nombreux États aient intenté des recours en inéligibilité contre Trump, seuls deux ont abouti jusqu’à présent. Les avocats de Trump contestent la décision du Colorado et tentent de démontrer que la présidence des États-Unis n’est pas concernée par le 14e amendement de la Constitution. Cependant, la justice du Colorado considère que les actes de Trump lors de l’assaut du Capitole relèvent bien de cet amendement. Les avocats de Trump affirment quant à eux que leur client n’était pas impliqué dans cette rébellion. Les neuf juges de la Cour suprême cherchent donc une « échappatoire » pour maintenir le nom de Trump sur les bulletins de vote sans se prononcer sur la qualification de ses actes. Certains experts estiment que la Cour préférerait laisser au Congrès le pouvoir de retirer un candidat du bulletin électoral, mais d’autres juristes contestent cette idée. Ils appellent les juges à statuer sur le fond afin de résoudre définitivement le problème avant le jour du vote. Ils mettent en garde contre le risque d’instabilité politique si la question n’est pas tranchée rapidement.