La Grèce s’apprête à voter pour légaliser le mariage homosexuel malgré l’opposition de l’influente Église grecque
Le Parlement grec se prépare à voter sur une proposition de loi visant à légaliser le mariage homosexuel dans le pays, malgré l’opposition farouche de l’Église orthodoxe grecque. Cette décision historique pourrait marquer un tournant majeur pour le pays, qui était jusqu’à présent en retard par rapport à d’autres pays européens en matière de droits LGBT+.
La proposition de loi, soutenue par le parti au pouvoir, le Mouvement pour le Changement (KINAL), vise à modifier le Code civil grec pour permettre aux couples de même sexe de se marier légalement. Actuellement, la Grèce reconnaît uniquement les partenariats civils entre personnes du même sexe, qui offrent des droits limités par rapport au mariage.
Malgré l’opposition de l’Église grecque, qui considère le mariage homosexuel comme une violation des enseignements religieux traditionnels, le gouvernement grec est déterminé à faire avancer cette proposition. Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a déclaré que c’était une question de justice et d’égalité des droits pour tous les citoyens grecs.
Cette proposition de loi a été saluée par les défenseurs des droits LGBT+ en Grèce, qui estiment qu’elle est essentielle pour lutter contre la discrimination et promouvoir l’inclusion. Ils soulignent que de nombreux couples de même sexe sont déjà engagés dans des relations stables et durables, et qu’ils devraient avoir le droit de se marier comme les couples hétérosexuels.
Si la proposition est adoptée, la Grèce rejoindra un nombre croissant de pays européens qui ont déjà légalisé le mariage homosexuel, dont la Belgique, les Pays-Bas, l’Espagne et la France. Cela enverrait également un signal fort aux autres pays européens qui n’ont pas encore franchi cette étape, en encourageant le débat et la réflexion sur la question des droits LGBT+.
Néanmoins, l’issue du vote reste incertaine, car certains membres du Parlement grec sont encore réticents à soutenir la proposition. Certains politiciens conservateurs craignent que cela n’entraîne une perte de soutien des électeurs plus traditionnels, tandis que d’autres invoquent des raisons religieuses pour justifier leur opposition.
Quelle que soit l’issue du vote, il est indéniable que la Grèce fait face à un moment crucial dans son histoire en matière de droits LGBT+. Que la proposition soit adoptée ou non, le simple fait qu’elle soit débattue au Parlement est une avancée significative pour les droits des personnes LGBT+ en Grèce. Cela montre que le pays progresse vers une société plus inclusive et égalitaire, où tous les citoyens sont traités de manière égale, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.