Le parti Yéléma et le M5 Mali Kura expriment leur inquiétude face au retrait du Mali de la Cédéao et à la fin de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Ils appellent les autorités maliennes à se concentrer sur l’identification des problèmes de la Cédéao et à proposer des solutions appropriées.
Des décisions prises sans consultation préalable
Dans un communiqué conjoint, le parti Yéléma et le M5 Mali Kura soulignent que les autorités de la Transition ont pris deux décisions majeures sans consulter les forces vives de la nation. Il s’agit de la fin de l’Accord d’Alger avec effet immédiat et de l’ouverture d’un dialogue direct entre les Maliens, ainsi que du retrait du Mali de la Cédéao. Les deux organisations prennent acte de la décision de mettre fin à l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger, mais regrettent cette décision, surtout dans le contexte actuel où le Mali semble être en position de force sur le terrain. Selon elles, cette position aurait dû faciliter la révision de l’Accord pour la paix, exigée par le peuple malien depuis 2019, et inclure tous les acteurs clés, y compris les groupes armés terroristes maliens.
Le retrait de la Cédéao complique davantage la crise malienne
Les deux organisations expriment également leur surprise face au retrait du Mali de la Cédéao avec effet immédiat. Selon elles, cette décision complique davantage la crise multidimensionnelle du pays, dont la population malienne est déjà la première victime.
Une initiative de refondation de la Cédéao plutôt qu’un divorce
Le M5 Mali Kura et le parti Yéléma estiment que le Mali, l’Afrique et la sous-région doivent définir leur propre avenir face aux mutations mondiales en cours. Ils appellent donc à une initiative forte de refondation de la Cédéao plutôt qu’à un divorce avec l’organisation régionale.
Les conséquences économiques, politiques et sociales du retrait
Les deux organisations soulignent les conséquences économiques, politiques et sociales néfastes du retrait de la Cédéao pour les Maliens vivant à l’étranger, le secteur privé et la diplomatie malienne. Elles exhortent donc les autorités de la Transition à reconsidérer leur décision et à se concentrer sur l’identification des problèmes de la Cédéao afin de proposer des solutions appropriées. Elles appellent également à une approche inclusive dans les prises de décision ayant un fort impact sur les populations, conformément aux valeurs et principes de la Charte de la Transition.