Opposition des États-Unis à une résolution de cessez-le-feu dans la bande de Gaza
Les États-Unis ont une fois de plus utilisé leur pouvoir de veto à l’ONU pour bloquer une résolution appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza. Cette décision a été prise lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, où un projet préparé par l’Algérie a été rejeté par Washington.
Ce veto américain marque la troisième fois que les États-Unis s’opposent à une résolution similaire depuis le début des hostilités israélo-palestiniennes en octobre. Malgré le soutien de 13 pays membres du Conseil de sécurité, la Grande-Bretagne s’est abstenue de voter.
Réactions et arguments
L’envoyé palestinien auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a vivement condamné le veto américain, le qualifiant d’«absolument imprudent et dangereux». Il a exprimé ses inquiétudes quant à l’impunité dont pourrait bénéficier Israël dans ses actions à Gaza.
De son côté, l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a justifié le veto en affirmant qu’un cessez-le-feu immédiat pourrait compromettre les efforts diplomatiques en cours pour négocier une trêve entre le Hamas et Israël. Elle a souligné que la résolution proposée n’était pas en adéquation avec l’objectif de paix durable recherché.
Avant le vote, l’ambassadeur d’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, a souligné l’importance de soutenir le droit à la vie des Palestiniens en votant en faveur de la résolution. Il a mis en garde contre toute forme d’approbation tacite de la violence et des punitions collectives infligées au peuple palestinien en cas de vote contre la résolution.
Depuis le déclenchement des violences en octobre, Israël a causé la mort de milliers de civils palestiniens et blessé des dizaines de milliers d’autres à Gaza. Les États-Unis ont également fourni un soutien militaire conséquent à Israël malgré les appels répétés de la communauté internationale en faveur d’un cessez-le-feu.