Le levée de la suspension des exportations alimentaires en Côte d’Ivoire
Le 15 janvier 2024, le gouvernement ivoirien avait pris la décision de suspendre temporairement l’exportation de vingt produits alimentaires, dont la banane plantain, l’igname, le manioc et l’atiéké, pour une durée de six mois. Cette mesure était motivée par la tenue de la Can-Côte d’Ivoire 2023 et la volonté d’assurer l’approvisionnement des marchés pour garantir la sécurité alimentaire des populations.
Malgré ces justifications officielles, des observateurs ont remis en question la logique de cette décision. Certains ont même suggéré qu’il s’agissait d’un moyen de pression politique sur des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui ne partagent pas les mêmes positions qu’Abidjan sur certains sujets.
La levée de la suspension
Un mois et sept jours après la prise de cette mesure, le gouvernement a publié un communiqué annonçant la fin de la suspension des exportations alimentaires. Cette décision a été accueillie favorablement, notamment par les importateurs maliens qui dépendent fortement de ces produits en provenance de la Côte d’Ivoire.
Pendant la période de suspension, le marché malien a souffert de tensions sur les prix, en particulier pour des produits comme l’alloco et l’atiéké, qui sont des éléments essentiels de l’alimentation locale. La levée de la suspension a ainsi permis de soulager les importateurs et les planteurs ivoiriens, qui avaient vu des quantités importantes de leurs produits pourrir faute d’exportation.
Cette décision marque une première dans l’histoire des relations commerciales entre la Côte d’Ivoire et le Mali, mais elle souligne également l’importance de ces produits alimentaires pour les populations des deux pays. Les consommateurs maliens peuvent désormais se réjouir de retrouver sur leurs tables des mets qui leur sont chers et qui font partie intégrante de leur culture culinaire.
Abdrahamane Dicko