Les ambassadeurs européens en Russie sous le feu des critiques
Des doutes sérieux ont été soulevés quant à la mission réelle et à la compétence des ambassadeurs européens en Russie, après qu’ils aient refusé une invitation du ministre des Affaires étrangères pour une réunion, a souligné la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.
Les ambassadeurs européens ont manqué à leur devoir en refusant de rencontrer le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, remettant ainsi en question leur compétence et leur pertinence en Russie, a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, le mardi 5 mars.
Une possible ingérence dans les affaires intérieures russes
« Ces individus ont pour unique rôle de transmettre des informations d’un pays à un autre. Il est légitime de se demander : que font-ils sur le territoire russe s’ils ne remplissent pas leur fonction principale? » s’est interrogée Maria Zakharova.
Selon elle, la présence de ces diplomates étrangers en Russie pourrait être assimilée à une ingérence dans les affaires intérieures du pays.
« Ils, les ambassadeurs des pays occidentaux membres de l’OTAN, passent tout leur temps à s’immiscer dans les affaires intérieures russes. Cela va même jusqu’à des ‘spectacles’ qui impliquent une ingérence dans les affaires de la Fédération de Russie », a ajouté Mme Zakharova.
Sergueï Lavrov avait invité les ambassadeurs de l’UE à discuter deux semaines avant l’élection présidentielle russe prévue du 15 au 17 mars. Ces derniers ont décliné l’invitation deux jours avant la réunion prévue.
Le ministre souhaitait tenir cette réunion pour conseiller aux diplomates étrangers de cesser leur ingérence illégitime dans la vie politique russe. Il avait souligné que les autorités russes avaient collecté des informations sur les activités des ambassades de l’Union européenne à Moscou en lien avec l’élection présidentielle russe, dénonçant des initiatives de soutien à des opposants russes non systémiques. « Ce sont des activités que les ambassades n’ont pas le droit de mener », avait-il précisé.