Ouverture de l’audience ordinaire correctionnelle du Tribunal militaire
Le magistrat-colonel Soumaïla Bagayoko a présidé l’ouverture de l’audience ordinaire correctionnelle du Tribunal militaire le mardi 27 février 2024. Au total, cinq affaires impliquant 11 prévenus ont été inscrites au rôle de cette audience.
Dans son réquisitoire d’ouverture, le procureur du Tribunal militaire, le magistrat-colonel Soumaïla Bagayoko, a souligné les compétences des tribunaux militaires, qui sont chargés de juger les infractions du droit commun commises par les militaires et leurs complices lors de leurs services, dans les casernes, les quartiers, ou dans des établissements civils ou militaires.
Il a également mis en lumière les cas récurrents de désertion, de vols d’armes et de munitions de guerre, ainsi que de violation des consignes générales militaires au sein de l’armée. Le magistrat a assuré que les auteurs de ces délits seront sévèrement punis conformément aux textes et lois militaires en vigueur, soulignant que cette audience vise à dissuader toute tentative de reproduction de telles actions.
Ces audiences correctionnelles s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre l’impunité et la préservation des droits de l’Homme. Elles démontrent également l’efficacité des tribunaux militaires, qui ont déjà traité plusieurs affaires impliquant des militaires.
Affaires en cours
Parmi les affaires inscrites au rôle de l’audience, une concerne des prévenus impliqués dans des cas de désertion, de détournement d’armes et de munitions de guerre, ainsi que de violations des consignes générales militaires. Il s’agit d’une affaire ancienne impliquant l’adjudant-chef Boubacar L. Coulibaly, le caporal Daouda Djigui Kéita, et trois soldats de 2e classe, Mamadou Traoré, Aly Maïga et Amadou Togo. Les quatre autres affaires sont de nouvelles affaires, impliquant des accusations d’escroquerie et de violation des consignes générales militaires, de détournement d’armes de guerre et de complicité, de trafic et de détention illégale d’armes et de munitions de guerre, ainsi que de complicité et de violation des consignes générales militaires.
Il est à noter que le Tribunal est composé de cinq magistrats, dont un conseiller de la Cour d’appel local et quatre juges militaires, accompagnés d’un greffier et d’un représentant du ministère public en tant que partie poursuivante.
Boubacar Païtao