Plaidoyer pour la réforme de l’AEEM
Un groupe d’anciens secrétaires généraux de l’AEEM de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie ainsi que de la Faculté de Pharmacie, parmi lesquels Dr. Gouro Soumaïla CISSÉ, Dr. Baba Alpha Oumar WANGARA, Dr. Paul DEMBELE, Dr. Doua SISSOKO, Dr. Almamy Ismaïla GOÏTA, Dr. Sylvestre TOGO, expriment leur désaccord face à la suspension des activités de l’AEEM suite aux récents actes de violence sur le campus de Badalabougou. Ils ont donc décidé de formuler un plaidoyer adressé au Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pour exiger des réformes au sein de l’association estudiantine.
Les anciens secrétaires généraux soulignent plusieurs problèmes au sein de l’AEEM, tels que la méthode de désignation des responsables, le manque de transparence et de redevabilité des instances dirigeantes, le financement de l’association et l’ingérence politique. Ils estiment que ces dysfonctionnements sont à l’origine des violences et appellent à une restructuration en profondeur de l’AEEM pour restaurer la paix dans les établissements scolaires et universitaires.
Réformes proposées pour l’AEEM
Les anciens leaders estudiantins des facultés de médecine et de pharmacie suggèrent plusieurs mesures pour améliorer le fonctionnement de l’AEEM. Ils prônent un mode de désignation des responsables basé sur des élections démocratiques, la création d’une police universitaire pour assurer la sécurité sur les campus, et une réforme du financement de l’association pour assurer son indépendance.
Ils recommandent également une communication transparente au sein de l’AEEM, une implication active des membres dans des initiatives civiques et éducatives, ainsi qu’un suivi financier trimestriel pour garantir la redevabilité de l’association envers ses membres. Enfin, ils soulignent l’importance de faire de l’AEEM un véritable acteur du dialogue entre étudiants et autorités universitaires pour favoriser un climat de confiance et de collaboration.
Les anciens secrétaires généraux concluent leur plaidoyer en exprimant leur volonté de s’engager bénévolement dans une commission de travail pour soutenir le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique dans la mise en œuvre de ces réformes. Ils appellent à une mobilisation collective pour faire de l’AEEM un levier essentiel dans la construction d’une jeunesse responsable et citoyenne, garante du développement durable du Mali.
Hadama B. FOFANA