Les mesures prises contre les chefs jihadistes et rebelles au Mali
Le gouvernement malien a pris une décision importante dans le cadre de la lutte anti-terroriste visant à rétablir la paix et restaurer l’autorité de l’État. Plusieurs chefs jihadistes et rebelles ont vu leurs biens et ressources économiques gelés pour une durée de six mois renouvelables, suite à un mandat d’arrêt international émis à leur encontre.
Les personnes visées par cette mesure incluent des chefs jihadistes de renom tels qu’Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa, ainsi que quatre chefs rebelles. Tous sont membres de la rébellion regroupée au sein de la plateforme « Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement » (CSP-PSD) qui a repris les armes contre les autorités en août 2023.
Les motifs avancés par le ministère de l’Économie pour cette mesure incluent des actes de terrorisme, le financement du terrorisme, la détention illégale d’armes de guerre, l’atteinte à l’unité nationale et à l’intégrité du territoire, ainsi que l’association de malfaiteurs. Ces chefs jihadistes et rebelles sont connus pour leurs attaques contre les forces armées maliennes.
Les enjeux et les interrogations
Cette décision vise à affaiblir les groupes jihadistes et rebelles en privant leurs leaders de moyens financiers. Cependant, certains observateurs doutent de l’efficacité de cette mesure, soulignant que la plupart des personnes visées n’ont plus de réelles attaches avec le Mali. De plus, les mesures de gel des avoirs et d’interdiction de voyage prises par l’ONU n’ont pas été pleinement appliquées jusqu’à présent.