Crise au sein du M5-RFP : vers une implosion inévitable
La situation au sein du Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) semble être sur le point d’exploser. Cette issue n’est guère surprenante, car depuis le début, il était clair que cette coalition disparate, dépourvue de toute conviction politique, était destinée à s’effondrer tôt ou tard.
Des membres se réclamant de la démocratie s’allient à un politicien héritier du parti unique, tout en s’opposant farouchement à l’héritage de la Révolution du 26 mars 1991, simplement parce qu’ils ne trouvent pas leur compte dans sa gouvernance. Des politiciens en quête de popularité se tournent vers un leader religieux dont la conviction politique est fluctuante, le nommant « Autorité morale ». Ces contradictions ont fait du M5-RFP une alliance sans fondement idéologique ni politique, dont l’unique objectif était de renverser Ibrahim Boubacar Keïta, sans proposer de projet concret pour le Mali.
Les fissures au sein du mouvement
Les premières dissensions ont émergé avec la dissolution de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko, suivie par le désaccord du Mouvement démocratique et populaire (MDP) du Dr Oumar Mariko. Des figures importantes telles que Mme Sy Kadiatou Sow, Modibo Sidibé, Cheick Oumar Sissoko, Mohamed Aly Bathily et Konimba Sidibé ont annoncé la création du M5-RFP Mali Kura, refusant de reconnaître le Comité stratégique dirigé par Dr Choguel Kokalla Maïga. Pour ces dissidents, le mouvement a trahi ses idéaux et est devenu une coquille vide, mené par une minorité.
Malgré les efforts de Choguel Kokalla Maïga pour maintenir l’unité, certains contestataires, évincés du gouvernement lors d’un remaniement ministériel, ont finalement exprimé leur désaccord. Ces discordes internes révèlent des luttes de pouvoir et d’intérêts personnels, plutôt qu’une véritable volonté de servir l’intérêt du pays.
Éviter les querelles partisanes
Il est essentiel de ne pas se laisser distraire par des luttes de pouvoir internes et des querelles partisanes. Il est primordial de se concentrer sur la refonte de l’État malien pour garantir une gouvernance inclusive et représentative de tous les citoyens. C’est en travaillant ensemble pour le bien commun que le Mali pourra réellement amorcer un changement positif et aspirer à une émergence durable.
Restons vigilants face aux intérêts personnels qui pourraient compromettre l’avenir du pays, et engageons-nous à construire un Mali où chacun trouve sa place et où le bien-être de tous est une priorité.