Une dissolution nécessaire pour rétablir l’ordre dans l’Education nationale
La dissolution de l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem) a été saluée comme un coup de balai bienvenu dans le milieu éducatif. Les raisons invoquées par le Conseil des Ministres, telles que l’usage de la violence, les affrontements mortels, ainsi que la présence d’armes et de drogues en milieu scolaire, ont mis en lumière les dérives de cette association au fil des décennies.
Entre 1997 et 2002, l’auteur de cet article a lui-même été témoin des agissements de l’Aeem, qui perturbait régulièrement les cours pour des AG annonçant des suspensions de cours. Les bureaux de l’Aeem avaient accès à des fonds d’origine douteuse, utilisant les élèves comme pions dans des jeux politiques malsains. Cette situation a perduré pendant des décennies, malgré les tentatives de dénonciation de l’instrumentalisation de l’école à des fins politiques.
Les défis à relever après la dissolution de l’Aeem
La dissolution de l’Aeem soulève des questions sur l’avenir de l’éducation nationale. Il est primordial que les acteurs éducatifs se responsabilisent pour reconstruire un système éducatif sain. Cependant, les années de dysfonctionnements laissent des cicatrices profondes. Les récentes arrestations de responsables de l’Aeem ne sont que la partie visible de l’iceberg, et un nettoyage en profondeur est nécessaire à tous les niveaux de l’éducation nationale.
La dissolution de l’Aeem ne signifie pas l’effacement de la voix des élèves et étudiants dans le débat éducatif. Au contraire, c’est l’opportunité de repenser le système éducatif avec des élèves plus conscients de son importance. Il est temps pour tous les acteurs de l’éducation de prendre leurs responsabilités et de défendre l’école, qui est l’affaire de tous.
Sidi COULIBALY