Imam Dicko : Héros en Algérie, Persona non grata au Mali
L’Imam de Badalabougou, poussé à l’exil, est aujourd’hui persona non grata au Mali, malgré sa réputation d’homme de paix et de dialogue en Algérie. Invité par les autorités algériennes pour divers événements, il est sous haute surveillance lors de ses sorties publiques, scrutées tant par ses partisans que par ses détracteurs au Mali. Les autorités de la transition malienne le considèrent comme une figure subversive, en contraste avec le jugement des autorités algériennes qui voient en lui un sage et un médiateur pour la paix entre l’Algérie et le Mali. Qui a raison entre Tebboune et Assimi sur l’Imam Dicko ?
Situation délicate pour l’Imam Dicko
Depuis Alger, l’Imam Dicko observe avec inquiétude la situation politique et sociale au Mali. La dissolution de la Coordination des Mouvements Associations et Sympathisants de l’Imam Dicko (CMAS) et d’autres mouvements laisse présager une période troublée. Ses partisans pourraient lui conseiller de rester en Algérie, tant les attaques contre lui se multiplient au Mali. Les autorités semblent déterminées à l’arrêter à son retour, malgré son rôle clé dans la chute du régime IBK. Cette division entre les autorités maliennes et l’Imam Dicko laisse perplexe les observateurs extérieurs.
En revanche, les autorités algériennes voient en l’Imam Dicko un acteur charismatique et potentiellement pacificateur entre les peuples malien et touareg. Son implication dans les conflits maliens est perçue comme une opportunité pour trouver des solutions durables. Accueilli en héros à Alger, l’Imam Dicko suscite l’admiration et prend des photos avec de nombreux Algériens, malgré sa controverse au Mali.
Qu’on l’apprécie ou qu’on le critique, l’Imam Dicko demeure une figure marquante de l’histoire récente du Mali. Sa contribution à la chute d’IBK a été cruciale, et son implication dans la politique malienne continue de diviser.
Youssouf Sissoko