## Le Conseil de sécurité des Nations unies rejette une résolution américaine sur un cessez-le-feu à Gaza
Le Conseil de sécurité des Nations unies a rejeté une résolution proposée par les États-Unis en faveur d’un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza, où plus de 31 000 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre le 7 octobre. Cette décision souligne une fois de plus la paralysie du Conseil de sécurité face aux tensions diplomatiques entre les grandes puissances.
### Un texte timide critiqué
La résolution américaine, qui soulignait « la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés », n’a pas réussi à obtenir le soutien nécessaire. La Russie et la Chine, entre autres, ont exprimé leur mécontentement quant au manque de fermeté du texte, menaçant même d’utiliser leur droit de veto.
L’ambassadeur russe adjoint à l’ONU, Dmitry Polyanskiy, a déclaré que la Russie n’était pas satisfaite d’un texte qui n’appelait pas clairement à un cessez-le-feu immédiat. De son côté, l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield s’est dite « optimiste » quant à une adoption de la résolution, mais la Russie et la Chine ont finalement voté contre.
### Des motivations critiquées
Les votes de la Russie et de la Chine ont été qualifiés de « profondément cyniques » par Linda Thomas-Greenfield. Elle a regretté que ces pays n’aient pas condamné les attaques terroristes du Hamas et a souligné leur préférence pour voir les États-Unis échouer plutôt que de voir le Conseil réussir.
Les représentants de la Chine et de l’Algérie ont également critiqué le texte américain, le jugeant déséquilibré et ne portant pas un message clair de paix et de cessation des hostilités.
### Perspectives futures
D’autres projets de résolution, notamment portés par la France et par des membres non permanents du Conseil de sécurité, circulent également. La France travaille sur un projet exigeant un cessez-le-feu humanitaire immédiat pour le mois du Ramadan, suivi d’un cessez-le-feu permanent et durable.
Emmanuel Macron a affirmé la nécessité pour le Conseil de sécurité de se prononcer sur un cessez-le-feu immédiat et un accès humanitaire, et a assuré travailler avec ses partenaires pour trouver un accord dans ce sens.