Le rôle crucial d’un contre-pouvoir populaire dans la construction d’un pays
Lorsque le vent de la contestation souffle, il est essentiel de maintenir un équilibre et de s’assurer qu’un contre-pouvoir efficace est en place pour contrer tout abus de pouvoir. En effet, pour bâtir un pays solide et empêcher tout régime autoritaire de nuire, un contrepouvoir populaire est indispensable.
Le 26 mars 1991, après le renversement du général Moussa Traoré, le Comité de réconciliation nationale (CRN) a pris conscience de la victoire du peuple et a décidé de reconnaître le rôle des associations et organisations démocratiques qui ont mené la lutte. Bien que la composition du CRN ait suscité des interrogations, la réaction des leaders du Mouvement démocratique a souligné l’importance de l’engagement populaire dans ce changement.
Un réalignement crucial entre l’armée et le peuple
Lors de la Conférence nationale en août 1991, le commandant Karamoko Niaré a exprimé les regrets de l’armée pour son rôle sous l’ancien régime. Cette démarche a été bien accueillie par les différents acteurs de la société malienne, montrant une volonté de réconciliation et de soutien à l’armée dans sa refondation.
Un événement marquant s’est déroulé le 15 juillet 1991 avec le coup d’État avorté du commandant Lamine Diabira. La division au sein de l’armée a mis en lumière l’importance de la discipline et de la compétence au sein des forces armées pour assurer la sécurité et l’unité nationale.
Ce rappel historique souligne la nécessité d’une transition politique calme et responsable, mettant en lumière les défis et les enjeux auxquels le pays est confronté. Renforcer les contre-pouvoirs populaires est essentiel pour garantir une démocratie solide, mais cela nécessite un effort soutenu et constant.
Amy SANOGO