Des tensions persistantes entre la Primature et l’organe législatif de transition
Depuis la rectification de la trajectoire de la Transition, les tensions entre l’organe législatif de transition et la Primature sont à leur comble. Les récentes déclarations du chef du Gouvernement laissant entendre que des militaires travaillent à diviser et à fragiliser le M5 ont ravivé les hostilités. Un fidèle lieutenant de la Primature a enfoncé le clou en accusant ouvertement le président du CNT, ajoutant ainsi de l’huile sur le feu.
Abdel Kader Maïga a directement pointé du doigt le colonel Malick Diaw, l’accusant de se délecter des propos humiliants tenus par certains membres de son organe. Cette sortie controversée fait écho aux accusations de son supérieur et alimente davantage les tensions entre les deux entités. De plus, le vidéoman Sekou Tounkara s’en prend régulièrement au colonel Diaw, le qualifiant même de « valet de la France ».
Alors que les partisans de Choguel maintiennent leur position avant rectification, réclamant notamment la dissolution du CNT qu’ils estiment illégal et illégitime, la situation ne cesse de s’envenimer. La tête du président de l’organe législatif est même mise à prix, témoignant de l’ampleur des dissensions au sein de la Transition.
Le sens de responsabilité du CNT face aux tensions
Malgré ce climat de tension exacerbée entre la Primature et l’organe législatif de transition, c’est le sens élevé de la responsabilité des membres du CNT qui retient l’attention des observateurs. À l’image de leur président, qui a choisi de rester au-dessus de la mêlée, aucun conseiller de l’organe législatif n’a jugé utile de répondre aux attaques venant de la Primature.
Dans ce contexte de querelles politiques, la sagesse et le recul affichés par le CNT contrastent avec l’escalade des tensions observée du côté de la Primature. Les observateurs les plus avertis saluent cette attitude responsable, qui préserve l’image et l’intégrité de l’organe législatif de transition malgré les provocations.
Amidou Keita