La remise en question du franc CFA au Sénégal
L’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence du Sénégal relance le débat sur une éventuelle sortie du pays du franc CFA. Selon Babacar Dione, directeur général de BD Media, cette sortie pourrait se concrétiser « dans les prochains mois ou années ».
Le nouveau président sénégalais a longtemps prôné l’abandon du franc CFA, même s’il a récemment adouci ses positions. Son entourage milite activement pour réduire l’influence française dans l’économie du pays.
Les enjeux de l’ingérence économique liée au franc CFA
Considéré comme un vestige de la colonisation, le franc CFA permet à la France de s’immiscer dans les affaires africaines, notamment en cas de dévaluation. La dépréciation de 1994, décidée par le gouvernement français, a marqué les esprits au Sénégal, qui n’était pas préparé à cette décision.
Selon Babacar Dione, le franc CFA symbolisait initialement la mainmise de la France sur l’Afrique. Les réserves d’argent étaient gérées par la Banque de France, et toute décision concernant l’argent sénégalais devait être validée par Paris, illustrant ainsi une ingérence française dans les affaires nationales.
La nécessité d’un respect mutuel dans les relations franco-sénégalaises
Pour rétablir des relations apaisées avec le Sénégal, la France doit privilégier des partenariats équitables et favoriser la réciprocité, notamment en matière de visas. Actuellement, les Français peuvent entrer librement au Sénégal, tandis que les Sénégalais doivent faire face à des procédures complexes pour se rendre en France.
Suite à son élection, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a évoqué la nécessité de réviser le partenariat entre Dakar et Paris pour le rendre plus juste et équilibré.