Procès des accusés pour assassinat et vol qualifié
Le lundi 4 mars 2024, Mohamed Pergourou, Moké Dembélé, Boukary Tembely et Yacouba Drabo ont comparu devant la Cour d’assises pour répondre des accusations d’assassinat, vol qualifié, détention illégale d’arme à feu et association de malfaiteurs. Après un long procès, ils ont finalement été reconnus coupables uniquement de détention illégale d’armes à feu et condamnés à 2 ans de prison. Ils étaient en détention depuis 2020 et ont pu retrouver leur famille après le verdict.
Mohamed Pergourou a été le premier à s’exprimer sur les chefs d’accusation qui pesaient contre lui, affirmant que leur association avait pour but de protéger leur village. Selon lui, ils étaient en mission pour venir en aide à un village voisin attaqué par des jihadistes lorsqu’ils ont été interpellés avec leurs armes à feu.
Les autres accusés ont également partagé la même version des faits, expliquant que leur association visait à assurer leur propre sécurité en l’absence d’intervention de l’État. La défense a plaidé que leurs clients reconnaissaient la détention illégale d’armes mais niaient les autres accusations, soulignant qu’ils étaient en légitime défense face à une situation d’insécurité dans la région.
Réactions et verdict de la Cour
Le parquet s’est dit surpris des déclarations des accusés à la barre, soulignant des incohérences avec ce qui avait été rapporté lors de l’enquête. Les avocats de la défense ont quant à eux mis en doute la qualité des preuves présentées, mettant en avant des failles dans le dossier.
Après 6 heures d’échanges, la Cour a finalement reconnu les accusés coupables uniquement de détention illégale d’armes à feu. Condamnés à 2 ans de prison, ils ont été autorisés à retrouver leur famille, mettant fin à une affaire qui remontait au 20 octobre 2021, date à laquelle les accusés avaient été appréhendés pour assassinat et vol qualifié.
Cette affaire soulève des questions sur la légitime défense, la sécurité dans les zones rurales et la justice dans un contexte de conflit. Les débats ont mis en lumière les enjeux complexes auxquels sont confrontées les populations locales, notamment face à la menace terroriste.