La surdité des hommes politiques face à la furie populaire
De saison en saison, nos hommes politiques semblent devenir sourds et muets devant la colère grandissante de la population par rapport au statu quo actuel où il n’y a ni élections ni partis politiques. La Maison de la presse dénonce un abus de pouvoir, soulignant que la Haute autorité de la communication (Hac) n’a pas eu le courage de dire la vérité de manière franche aux journalistes. Face à cette exigence démocratique et aux impératifs de sécurité au Mali, les partis politiques semblent aussi sourds, ne répondant pas aux attentes du peuple.
La Hac, bien qu’étant un bon conseiller, ne prend pas clairement position en faveur des journalistes, qui se retrouvent parfois limités dans leurs sources d’information. De leur côté, la Maison de la presse n’intervient que lorsque ses intérêts ou ceux de ses membres sont menacés, mais elle reste consciente de l’importance de maintenir le dialogue avec les autorités. Les journalistes, malgré leur silence, ne peuvent ignorer leur rôle de veille citoyenne et de défense du droit à l’information des populations.
Le rôle crucial de l’information face aux pressions internationales
Face aux pressions de la communauté internationale et aux menaces persistantes dans le pays, il est essentiel de ne pas rester silencieux et de continuer à informer de manière juste et véridique. La Hac a peut-être tenté d’alerter les journalistes sur les difficultés rencontrées par les partis politiques depuis un décret récent, mais la manière dont cela a été fait a été critiquée. Il est important de ne pas restreindre la liberté des professionnels de la communication en réaction aux dérives observées sur les réseaux sociaux.
Malgré les critiques, il est crucial de maintenir une presse libre et professionnelle pour assurer la cohésion sociale et l’unité nationale. Les voies pour parvenir à une normalisation de l’ordre constitutionnel existent, et il est essentiel de les emprunter de manière responsable. La participation populaire et le respect des règles démocratiques restent des éléments clés pour assurer un retour à la stabilité politique.
Il est primordial de reconnaître que la voie des urnes est la seule voie acceptable pour la transition politique en cours, et que des efforts doivent être faits pour sécuriser le territoire et achever le processus électoral. Sans ces préalables, l’empressement des hommes politiques à accéder au pouvoir risque de prolonger la crise actuelle et de nourrir la frustration de la population.
En conclusion, il est essentiel de respecter la liberté de la presse et de promouvoir un journalisme responsable pour favoriser une transition politique pacifique et démocratique au Mali.