Les ministres de l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont réunis hier à Ouagadougou au Burkina Faso, à la suite de la rencontre des hauts fonctionnaires qui a eu lieu du 12 au 14 février. Cette réunion marque un tournant décisif dans la mise en œuvre des recommandations des réunions de Bamako. Présidée par le ministre de la Défense et des Anciens combattants du Burkina Faso, le général Kassoum Coulibaly, la cérémonie d’ouverture a enregistré la présence d’une vingtaine de ministres du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Les recommandations des réunions de Bamako visent à accélérer le processus d’intégration économique et politique des trois États, conformément au leadership éclairé des chefs d’État. Selon le général de corps d’armée Salifou Modi, ces rencontres ont été sanctionnées par des recommandations fortes. Certaines de ces recommandations visent à accélérer le processus d’intégration économique et politique des trois États, conformément au leadership éclairé des trois chefs d’État.
Cette réunion des ministres de l’Alliance des États du Sahel se tient dans un contexte particulier marqué par la décision conjointe du Burkina Faso, du Mali et du Niger de se retirer sans délai de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Selon le général de corps d’armée Salifou Modi, la CEDEAO s’est détournée de ses objectifs et a adopté des sanctions illégales et inhumaines à l’encontre de nos États, ce qui rend cette organisation inefficace et incapable de répondre aux intérêts des populations du Sahel.
Les ministres de l’Alliance des États du Sahel se réunissent à Ouagadougou pour réviser la Charte de l’Alliance et élaborer un traité portant création de la confédération des États de l’Alliance. Cette réunion favorisera la mise en place d’une architecture institutionnelle pour l’Alliance.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont franchi de nombreuses étapes depuis la signature de la Charte instituant l’Alliance des États du Sahel. La lutte contre le terrorisme a connu une avancée significative grâce à la mutualisation des ressources et des efforts. Les ministres des Affaires étrangères ont recommandé l’élargissement des objectifs de l’Alliance aux domaines de la diplomatie et du développement économique.
Cette réunion de l’Alliance des États du Sahel à Ouagadougou examine également le contexte politique marqué par le retrait des trois États de la CEDEAO. Selon le colonel Abdoulaye Maïga, ce retrait offre une nouvelle opportunité de parvenir à une intégration réelle et sans ingérence extérieure.
La réunion des ministres de l’Alliance des États du Sahel sera suivie par un sommet des chefs d’État, et sera sanctionnée par la lecture d’une déclaration. Cette réunion représente une étape importante dans la mise en place de l’Alliance et témoigne de l’engagement des États membres à poursuivre le développement économique et politique de la région du Sahel.