Réunion ministérielle de l’Alliance des Etats du Sahel à Ouagadougou
La capitale du Burkina, Ouagadougou, a accueilli la semaine dernière une réunion ministérielle importante de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Dirigée par le Colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’État et ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation/Porte-parole du gouvernement, la délégation malienne comprenait également Abdoulaye Diop des Affaires étrangères et de la Coopération internationale ainsi que le Colonel Sadio Camara de la Défense et des Anciens combattants. L’objectif principal de la réunion était de progresser vers la création d’une confédération réunissant le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Tracé vers une confédération sahélienne
Lors de la réunion ministérielle de l’Alliance des États du Sahel (AES) à Ouagadougou, le jeudi 15 février 2024, les ministres ont franchi une étape décisive en actant le Traité portant création de la confédération. Ce traité sera basé sur les références historiques propres aux peuples du Sahel et prévoit une architecture institutionnelle comprenant des sessions des sommets des chefs d’État, des sessions du conseil des ministres et des sessions des représentants des parlements.
La question de l’Autorité du Liptako-Gourma (ALG) a été inscrite à l’ordre du jour du prochain sommet des chefs d’État. L’ALG, créée en 1970 à Ouagadougou par les présidents du Mali, du Niger et de la Haute Volta (actuel Burkina Faso), a étendu ses domaines d’intervention à la sécurité, devenant ainsi une Organisation de coopération en matière de développement et de sécurité.
Les ministres ont également adopté un projet de charte graphique de l’Alliance des États du Sahel et ont approuvé des actions urgentes pour son appropriation par les populations. Diverses mesures ont été prises, telles que l’élaboration d’une feuille de route pour la Confédération des États du Sahel et l’accélération de l’élaboration de la charte graphique de l’Alliance. Ils ont également recommandé la mise en place d’un cadre de concertation pour gérer les implications du retrait de la Cédéao et identifier des partenaires stratégiques.
Le Colonel Abdoulaye Maïga, chef de la délégation malienne, a souligné l’importance de l’unité et de la solidarité au sein de l’Alliance des États du Sahel pour faire face aux défis actuels. Il a mis en avant les succès déjà obtenus dans la lutte contre le terrorisme et les progrès politiques et diplomatiques réalisés par l’alliance. Cependant, il a souligné la nécessité d’améliorer la communication de l’Alliance pour renforcer sa visibilité et son soutien auprès des populations et des partenaires.
Hamady Tamba