Le Cameroun résilie un contrat de partenariat public-privé pour les postes de péages automatiques
Le gouvernement camerounais a récemment annoncé la résiliation d’un contrat de partenariat public-privé (PPP) attribué à Fayat (Razel Bec) et Egis (Egis Projects), deux entreprises françaises, pour la construction et la gestion de 14 postes de péages automatiques sur certaines routes du pays. Samuel Billong, fondateur du Cabinet 3F&B, spécialisé dans les études et les conseils en bâtiment et travaux publics, a mené une contre-expertise de ce projet en janvier 2021 et a saisi la Conac (Commission nationale anti-corruption) en novembre dernier pour dénoncer les défaillances et les cas présumés de surfacturation. Dans une interview exclusive accordée à EcoMatin, Samuel Billong revient sur la décision de résiliation prise par le ministre des Travaux publics et les possibles conséquences de cette décision.
Une contre-expertise dévoile des défaillances et des cas de surfacturation
Samuel Billong, expert en bâtiment et travaux publics, a effectué une contre-expertise du projet de postes de péages automatiques en janvier 2021. Suite à cette analyse, il a alerté la Conac sur les défaillances et les cas présumés de surfacturation. Selon M. Billong, certaines dépenses du projet étaient largement surestimées, ce qui aurait entraîné des surfacturations importantes. Il souligne également des problèmes de conception et de qualité des travaux, mettant en doute la fiabilité et la durabilité des installations. Ces révélations ont conduit à la résiliation du contrat par le gouvernement camerounais.
Les conséquences de la résiliation du contrat
La résiliation du contrat de partenariat public-privé soulève de nombreuses interrogations quant aux conséquences pour le Cameroun. D’une part, il est nécessaire de trouver une alternative pour la gestion des postes de péages automatiques, afin de ne pas perturber le fonctionnement des routes et la collecte des recettes. D’autre part, il est important de faire la lumière sur les éventuelles malversations et de prendre des mesures appropriées pour prévenir de tels abus à l’avenir.
Cette décision de résiliation met également en évidence l’importance d’une gouvernance transparente et rigoureuse dans la mise en œuvre des projets d’infrastructures. Il est primordial de garantir la participation de toutes les parties prenantes, y compris la société civile et les experts indépendants, afin de prévenir les défaillances et les cas de surfacturation. Une meilleure supervision des contrats de partenariat public-privé est nécessaire pour éviter les abus et assurer la réalisation des projets dans l’intérêt public.
En conclusion, la résiliation du contrat de partenariat public-privé pour les postes de péages automatiques au Cameroun met en lumière les défaillances et les cas présumés de surfacturation dans ce projet. Cette décision souligne également l’importance d’une gouvernance transparente et d’une supervision rigoureuse des contrats de partenariat public-privé. Il est crucial de tirer les leçons de cette expérience et de mettre en place des mécanismes de contrôle plus efficaces pour garantir la réalisation de projets d’infrastructures dans l’intérêt public.