La Cop28, qui s’est déroulée à Dubaï, a été marquée par plusieurs avancées majeures dans la lutte contre le changement climatique. Voici les points essentiels à retenir de cet événement.
1) La fin des énergies fossiles : Pour la première fois, les énergies fossiles ont été inscrites dans l’accord final de la Cop. Les pays sont appelés à abandonner complètement ces énergies, avec une transition juste et ordonnée. Les pays en développement demandent plus de précision et souhaitent que les pays les plus riches montrent l’exemple. Un premier test sera réalisé au Brésil en 2025.
2) L’essor des énergies renouvelables : L’abandon des énergies fossiles ouvre la voie au développement des énergies renouvelables. L’accord de Dubaï prévoit le triplement des capacités d’énergies renouvelables et le doublement de l’efficacité énergétique d’ici 2030, sans objectifs chiffrés précis.
3) Le Fonds pertes et dommages : Une des surprises de la Cop a été la concrétisation du Fonds pertes et dommages. Les Émirats arabes unis ont promis 100 millions de dollars, et d’autres pays développés ont fait des engagements pour un total d’environ 800 millions de dollars. Cependant, les experts estiment qu’il faudrait mille fois plus pour répondre aux besoins réels.
4) La prise en compte de l’agriculture : Pour la première fois, l’alimentation et l’agriculture sont mentionnées dans l’accord final de la Cop. Une journée thématique a été organisée à Dubaï pour mettre en avant cette question cruciale.
5) L’échec des marchés carbones : Les pays n’ont pas réussi à s’entendre sur les règles encadrant les marchés carbones. Les options sur la table n’étaient pas assez ambitieuses, ce qui a conduit au rejet du texte.
Outre ces avancées, la Cop28 a également été marquée par d’autres aspects. Des stands alimentaires ont été mis en place pour promouvoir des choix alimentaires durables. Le dispositif sécuritaire était imposant mais fluide, avec plus de 10 scanners pour le contrôle des participants. Le site de la Cop, Dubaï exposé-City, était immense et offrait de nombreuses attractions. Les plénières se sont parfois poursuivies tard dans la nuit, et la puissance des pays a été mise en évidence lors des débats. Enfin, la Cop28 a été la première à accueillir un Majlis, une tradition arabe de négociation ouverte.
Au Mali, la sécurité alimentaire est une préoccupation majeure. La crise alimentaire mondiale et les crises sociales ont des conséquences sur la sécurité alimentaire du pays. Pour y faire face, il est nécessaire de revoir les systèmes agricoles et alimentaires et de soutenir un développement rural durable. Le Mali doit se tourner vers la mécanisation de l’agriculture et viser à devenir un pôle agricole pour la sous-région. Pour cela, trois composantes sont essentielles : la croissance de la productivité agricole, le développement des infrastructures et la décentralisation budgétaire.
En résumé, la Cop28 a marqué une avancée significative dans la lutte contre le changement climatique, notamment avec l’abandon des énergies fossiles et le développement des énergies renouvelables. Cependant, des défis persistent, notamment en ce qui concerne les financements, l’adaptation et les marchés carbones. Il est essentiel de poursuivre les efforts pour atteindre les objectifs fixés lors de cet événement.