**La suspension de l’exportation des denrées vivrières en Côte d’Ivoire**
Le 15 janvier 2024, la Côte d’Ivoire a pris une décision radicale en suspendant l’exportation de ses principales denrées vivrières pour une durée de six mois. Cette mesure vise à assurer la sécurité alimentaire des populations résidant sur le territoire ivoirien. Parmi les produits concernés par cette interdiction, on retrouve le manioc, l’igname, le riz, ainsi que divers légumes et produits transformés, tels que l’attiéké, une semoule de manioc très prisée à l’échelle internationale.
**Impacts de la décision sur les commerçants et les consommateurs maliens**
Les effets de cette suspension commencent déjà à se faire ressentir chez les commerçants et les consommateurs maliens, qui dépendent en grande partie des importations en provenance de la Côte d’Ivoire. Des produits comme l’attiéké, l’igname et la banane plantain se font de plus en plus rares sur les marchés maliens, provoquant une certaine inquiétude parmi la population.
**Repenser l’agriculture locale pour garantir la souveraineté alimentaire**
Cette décision soulève des interrogations sur la dépendance du Mali vis-à-vis des importations en provenance de la Côte d’Ivoire. Plutôt que de blâmer exclusivement la Côte d’Ivoire pour ces mesures restrictives, il est essentiel de reconnaître les lacunes dans les politiques agricoles maliennes. Il est nécessaire d’adopter une approche proactive pour promouvoir une agriculture locale diversifiée et durable, capable de répondre aux besoins alimentaires de la population et de réduire la dépendance aux importations étrangères.
**Les potentiels agricoles du Mali et les défis à relever**
Le Mali dispose de ressources agricoles considérables, notamment dans la région de Sikasso, qui est capable de produire une grande variété de cultures vivrières. Cependant, ces potentiels restent largement sous-exploités en raison du manque de soutien politique et technique. Il est urgent de mettre en place des politiques agricoles efficaces qui favorisent la production locale, la conservation des produits et la gestion équitable des ressources pour garantir la souveraineté alimentaire du pays.
**Résumé de cette actualité**
La suspension de l’exportation des denrées vivrières en Côte d’Ivoire a des répercussions sur les commerçants et les consommateurs maliens, mettant en lumière la nécessité de repenser les politiques agricoles du Mali pour assurer une souveraineté alimentaire durable. Il est temps pour les décideurs de prendre des mesures concrètes pour promouvoir une agriculture locale diversifiée et résiliente, capable de répondre aux besoins alimentaires de la population malienne.