La justice ivoirienne suspend le congrès électif du PDCI-RDA de feu Henri Konan Bédié
La justice en Côte d’Ivoire a suspendu le congrès électif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) qui devait se tenir le 17 décembre. Cette décision a été prise suite à une requête déposée par des militants du parti, contestant la légalité de la tenue de ce congrès.
Le PDCI-RDA, fondé par le défunt président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, est l’un des partis politiques les plus anciens et influents du pays. Le congrès électif devait permettre de désigner le successeur de feu Henri Konan Bédié à la tête du parti.
La suspension du congrès électif a été ordonnée par le tribunal de première instance d’Abidjan. Selon les juges, la procédure de convocation du congrès n’a pas respecté les statuts du parti. Les militants contestataires ont également critiqué la mise en place d’une commission électorale non consensuelle.
Cette décision de justice a été saluée par les militants contestataires, qui estiment que la tenue du congrès aurait été illégitime et non démocratique. Ils demandent la mise en place d’une commission électorale consensuelle et la garantie d’une élection transparente et équitable.
Du côté du PDCI-RDA, cette suspension est perçue comme une entrave à la vie démocratique du parti. Les partisans de la tenue du congrès affirment que les statuts du parti ont été respectés et que la mise en place de la commission électorale a été validée par le comité des sages du parti.
Cette décision de justice intervient dans un contexte politique tendu en Côte d’Ivoire, à l’approche des élections présidentielles de 2025. Le parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), est actuellement dirigé par le président Alassane Ouattara. Le PDCI-RDA, quant à lui, fait partie de l’opposition et cherche à se positionner en vue des prochaines élections.
Il est maintenant attendu que les différents acteurs politiques se réunissent pour trouver un consensus et résoudre cette crise interne au PDCI-RDA. La suspension du congrès électif souligne les tensions qui existent au sein du parti, mais également les enjeux politiques plus larges auxquels la Côte d’Ivoire est confrontée.