Crise au sein du M5-RFP : divergences et suspensions
Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), connu pour son rôle dans la chute du régime d’IBK en 2020, fait face à une crise interne. Des divergences profondes ont éclaté au sein du Mouvement, comme en témoigne la réunion ordinaire du 22 février 2024 qui a mis en lumière l’existence de deux clans émettant des déclarations contradictoires.
La première déclaration, datée du 23 février 2024 et signée par l’Imam Oumarou Diarra, fait état de l’interruption de la réunion par les forces de sécurité au siège du Mouvement, ainsi que du remplacement de Bouba Traoré par l’Imam Oumarou Diarra au poste de 1er vice-président. La seconde déclaration, émanant du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), membre du M5-RFP, se distancie de la première en suspendant certains membres du Mouvement.
Le Comité stratégique du M5-RFP prend des mesures
La déclaration du « Comité stratégique du M5-RFP », signée par l’Imam Oumarou Diarra, expose les raisons derrière les tensions internes. Elle met en avant l’interruption de la réunion du 22 février 2024 par les forces de sécurité sur l’initiative de Boubacar K. Traoré, ainsi que l’incapacité du Vice-président Bouba K. Traoré à diriger les débats. Suite à ces constats, le comité décide de mettre fin au mandat de Bouba K. Traoré en tant que Vice-président et nomme l’Imam Oumarou Diarra en intérimaire à ce poste.
En réaction, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) exprime son mécontentement et se désolidarise de la décision de remplacement du 1er vice-président. Ils suspendent également certains membres du M5-RFP, dénonçant une prise de décision non mandatée. Le FSD réaffirme néanmoins son soutien au Président du Comité stratégique, Dr Choguel K. Maïga, et au vice-président Boubacar K. Traoré.
Cette crise au sein du M5-RFP met en lumière des tensions internes et des divergences de points de vue qui pourraient impacter l’avenir du Mouvement.