La crise énergétique au Mali : un fardeau pour les entreprises
La société Orange – Mali, tout comme de nombreuses autres entreprises, subit de plein fouet les conséquences des coupures d’électricité. Selon des sources concordantes, le fonctionnement de ses installations lui coûte déjà très cher, avec des dépenses quotidiennes d’environ 800 millions de francs CFA pour l’achat de carburant destiné à alimenter les groupes électrogènes. Cette situation pousse Orange à envisager une autonomie énergétique pour faire face aux hausses de tarifs envisagées par le fournisseur exclusif d’électricité. Cependant, la baisse des revenus de certains services, comme la fibre optique, complique la donne. En effet, de nombreux ménages, privés d’électricité, ne voient plus l’intérêt de se réabonner à des services comme le wifi, qu’ils ne peuvent pas utiliser pleinement. La même tendance se retrouve chez les abonnés à des services télévisuels comme Canal + ou Malivision, où les réabonnements deviennent problématiques en raison de l’instabilité de l’alimentation électrique.
Impact de la crise énergétique sur l’économie malienne
La crise énergétique au Mali ne touche pas seulement les ménages, elle affecte également le tissu économique du pays. En effet, de nombreuses entreprises se retrouvent dans l’incapacité de fonctionner correctement en raison des interruptions d’électricité. Selon nos informations, environ un millier d’entreprises ont déjà déclaré faillite en raison de ces arrêts de production. Les marchés sont devenus difficiles voire impossibles à honorer pour certaines, tandis que d’autres ne parviennent tout simplement plus à produire. Cette situation a des répercussions sur les recettes de l’État, qui dépend principalement des impôts et taxes pour fonctionner. De plus, les pertes d’emplois liées à la fermeture d’entreprises fragilisent de nombreuses familles et ménages.
Répression sélective dans la fonction publique
Après une suspension due à la découverte d’un vaste réseau de fraude, le processus de recrutement dans la fonction publique reprend. Cependant, cette reprise ne profite pas à tous les candidats, seuls ceux ayant postulé initialement sont concernés. Cette approche soulève des questions sur la responsabilité des candidats préalablement retenus dans les cas de fraude. En parallèle, des hauts responsables du département de la fonction publique sont sanctionnés à la fois administrativement et judiciairement pour leur implication présumée dans la fraude. Cette différence de traitement soulève des interrogations sur la responsabilité partagée entre corrupteurs et corrompus dans ces affaires.