Les autorités maliennes expriment leur préoccupation face à l’ingérence de l’Algérie dans les affaires intérieures du Mali, mettant ainsi en danger la sécurité nationale et la souveraineté du pays.
Multiples actes d’hostilité
Le gouvernement de la Transition condamne fermement les actes inamicaux perpétrés par les autorités de la République Algérienne Démocratique et Populaire. Parmi ces actes, on peut citer :
1. L’imposition unilatérale d’un délai de Transition aux autorités maliennes.
2. L’accueil sans concertation préalable de citoyens maliens subversifs et poursuivis pour terrorisme au plus haut sommet de l’État algérien.
3. La présence de bureaux représentant des groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, devenus aujourd’hui des acteurs terroristes.
4. Le maintien des sanctions de l’ONU contre le Mali, malgré l’opposition du Mouvement des Non Alignés et de la Fédération de Russie qui soutiennent la levée de ces sanctions.
5. L’influence des autorités algériennes dans l’insertion d’un chapitre sur le Mali dans le document final du sommet du Mouvement des non-alignés à Kampala, en Ouganda, sans le consentement des autorités maliennes.
Perception erronée et responsabilité internationale
Suite à l’analyse de ces cas, il est clair que les autorités algériennes ont une perception erronée du Mali, le considérant comme leur arrière-cour et faisant preuve de mépris et de condescendance. Le gouvernement de la Transition met en garde l’opinion nationale et internationale et souligne l’écart entre l’hostilité des autorités algériennes et leur responsabilité en tant que membre du Conseil de Sécurité des Nations Unies, chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Appel à la cessation de l’hostilité
Le gouvernement de la Transition condamne fermement cette attitude et demande aux autorités algériennes de mettre immédiatement fin à leur hostilité. Il rappelle également l’importance des relations de bon voisinage basées sur l’empathie et le respect mutuel.
Relations séculaires et fraternelles
Le gouvernement de la Transition rappelle aux autorités algériennes les relations historiques et fraternelles qui unissent les peuples malien et algérien. Il souligne notamment l’engagement du Mali en faveur de l’indépendance de l’Algérie pendant la guerre d’Algérie.
Responsabilité dans la situation sécuritaire au Sahel
Le Mali invite les autorités algériennes à prendre conscience de leur responsabilité dans la détérioration de la situation sécuritaire au Sahel. Si l’intervention de l’OTAN a exacerbé la menace terroriste, c’est l’installation du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) algérien dans le Sahara, suivi de son allégeance à Al-Qaida, qui a marqué l’avènement du terrorisme international dans la région.
Principes guidant l’action publique au Mali
Le gouvernement de la Transition réaffirme son attachement à des relations amicales et harmonieuses avec tous les pays du monde, à condition de respecter les principes qui guident l’action publique au Mali. Ces principes incluent le respect de la souveraineté du Mali, des choix de partenariat et des choix stratégiques opérés par le pays, ainsi que la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans toutes les décisions.
En conclusion
Le gouvernement de la Transition exhorte les autorités algériennes à reconsidérer leur attitude hostile et à respecter la souveraineté du Mali. Il espère que les relations entre les deux pays pourront être basées sur l’empathie, le respect mutuel et les intérêts communs. Le Mali reste attaché à la promotion de la paix et de la sécurité internationales, tout en défendant ses propres intérêts et ceux de son peuple.