Le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF), en partenariat avec le Programme national pour l’abandon des violences basées sur le genre (PNVGB) et ONU Femme, a organisé un atelier de renforcement de capacité des journalistes les 1er et 2 décembre 2023. L’objectif de cet atelier était d’améliorer la communication sur les violences basées sur le genre en dotant les journalistes des connaissances nécessaires.
L’atelier s’est déroulé à la « Maison de la Femme » de Sabalibougou et a fait partie du « renforcement des capacités des journalistes sur les violences basées sur le genre dans la mouvance des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles du Mali édition 2023 ». Les journalistes présents ont pu acquérir une meilleure compréhension des violences basées sur le genre, connaître la typologie retenue par le Mali, ainsi que les causes, les conséquences et les instruments juridiques qui protègent contre ce fléau. Ils ont également été informés sur le mécanisme de prise en charge des cas de violences basées sur le genre.
Grâce à cette formation, une vingtaine de journalistes de différents organes de presse du Mali ont été mieux outillés pour communiquer sur cette question cruciale. La directrice du Programme national de la lutte contre les violences basées sur le genre (PNVBG), Dr Keita Fadima Tall, a souligné l’importance de la communication dans la vie quotidienne des individus et l’importance de maîtriser un thème avant de le diffuser. Elle a salué la tenue de cet atelier de renforcement de capacités dans ce contexte.
Pour cette édition 2023 des « Seize jours d’activisme », le thème international est « Investir pour prévenir la violence faite aux femmes et aux filles », tandis que le thème national est « Rôle et responsabilité des femmes pour des élections sans violences ». Cette campagne vise à mobiliser les individus et les groupes pour mettre fin à toutes les formes de violence à l’égard des femmes. C’est une occasion de sensibiliser davantage l’opinion publique sur les violences perpétrées quotidiennement contre les femmes.
Selon l’Enquête démographique et de santé du Mali (EDSM-VI 2018), 45% des femmes de 15 à 49 ans ont été victimes de violences physiques ou sexuelles dans le pays. Environ la moitié des femmes de la même tranche d’âge ont subi des violences émotionnelles, psychologiques, physiques et/ou sexuelles. De plus, environ 53% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, dont 18% avant l’âge de 15 ans. Les mutilations génitales féminines restent également une pratique répandue au Mali.
Les « 16 Jours d’Activisme » contre la violence basée sur le genre est une campagne internationale qui a été lancée en 1991. Elle commence le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se termine le 10 décembre, Journée internationale des droits de l’Homme. Cette campagne trouve son origine en 1960, lorsqu’en République Dominicaine, les sœurs Mirabal ont été assassinées après avoir lutté pour leurs droits. Elles sont devenues des symboles de la lutte contre ce fléau qui sévit dans la plupart des sociétés.
En somme, cet atelier de renforcement de capacités a permis aux journalistes maliens de mieux comprendre et communiquer sur les violences basées sur le genre. Il s’inscrit dans le cadre des « Seize jours d’activisme » et vise à sensibiliser l’opinion publique sur les violences faites aux femmes et aux filles. Il est crucial de continuer à mettre en œuvre des initiatives similaires pour lutter contre ce fléau et promouvoir l’égalité des genres.