Les enjeux de l’élection présidentielle au Sénégal
Depuis le 3 février 2024, le paysage politique du Sénégal est marqué par des tensions suite à l’interruption du processus électoral par le président sortant. Face à l’impossibilité de maintenir la date initiale du 25 février 2024 pour l’élection présidentielle, une partie de la population réclamait un nouveau calendrier électoral.
Le 6 mars 2024, deux nouvelles dates ont été fixées pour l’élection présidentielle : le 24 mars et le 31 mars. Selon Babacar Guèye, professeur de droit constitutionnel à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, le Conseil constitutionnel a le dernier mot en matière de choix de date, et sa décision doit être respectée par toutes les autorités.
Une possible crise institutionnelle en vue
Cependant, la date du 31 mars pose problème car elle coïncide avec la fête de Pâques, très importante pour la communauté chrétienne. Certains craignent qu’une crise institutionnelle ne s’installe si les deux dates ne sont pas clarifiées. Des rumeurs non confirmées évoquent un possible consensus pour organiser l’élection le 24 mars 2024.
Malgré ces tensions, Babacar Guèye reste optimiste quant à la capacité des acteurs politiques à trouver une solution. Il souligne l’importance de respecter le délai constitutionnel avant la fin du mandat présidentiel, fixé au 2 avril 2024.
ID/ac/APA