Remodelage de la présence militaire française en Côte d’Ivoire
Le représentant personnel du président français pour l’Afrique, Jean-Marie Bockel, a abordé la question du « remodelage » de la présence militaire française en Côte d’Ivoire lors de sa visite à Abidjan. C’était sa première visite sur le continent depuis sa nomination en début de mois.
Selon M. Bockel, l’objectif est de proposer, d’écouter et de dialoguer pour parvenir à un accord mutuellement avantageux. Après une heure d’échanges avec le président ivoirien Alassane Ouattara, il a souligné l’importance de ce processus de redéfinition.
Ancien secrétaire d’État à la Coopération sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Bockel a été chargé par Emmanuel Macron de discuter avec les partenaires africains des nouvelles orientations de la présence militaire française sur le continent.
La Côte d’Ivoire, étant l’un des principaux alliés de la France en Afrique de l’Ouest, accueille actuellement environ 900 militaires français au sein du 43e Bataillon d’infanterie de marine (43e BIMa). C’est donc logiquement que M. Bockel a choisi ce pays pour sa première visite.
Il a souligné que les efforts de la France ne seront pas réduits, mais que des évolutions sont à prévoir. Il a également mentionné que le partenariat en matière de sécurité vise à renforcer la force militaire de la Côte d’Ivoire et à améliorer sa capacité tant quantitative que qualitative.
Ces ajustements font suite à des événements récents, où des régimes militaires hostiles à la France ont pris le pouvoir dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, entraînant le retrait des forces françaises.
Paris affirme sa volonté de transformer ses relations avec l’Afrique, en mettant l’accent sur l’écoute des demandes de ses partenaires, notamment en matière de sécurité. Outre la Côte d’Ivoire, d’autres pays comme le Sénégal, le Gabon et le Tchad sont également concernés par ces adaptations du dispositif militaire français.
Jean-Marie Bockel devra présenter ses recommandations à l’Élysée en juillet, marquant ainsi une nouvelle étape dans la redéfinition de la présence militaire française en Afrique.