La déchéance de la SONARA : une décennie de décisions contestées
Depuis sa création en 1973, la Société nationale de raffinage (SONARA) a joué un rôle clé dans l’économie camerounaise en tant que principal raffineur de pétrole du pays. Cependant, au cours de la dernière décennie, la SONARA a connu des difficultés financières et des décisions contestées qui ont remis en question sa viabilité et sa gestion.
Une des décisions les plus controversées a été la nomination de Ferdinand Ngoh Ngoh en tant que Directeur général de la SONARA en 2010. Ngoh Ngoh, qui était à l’époque le Secrétaire général de la Présidence de la République, n’avait aucune expérience préalable dans le secteur pétrolier. Sa nomination a suscité des critiques, avec des allégations de favoritisme et de manque de transparence dans le processus de sélection.
Sous la direction de Ngoh Ngoh, la SONARA a connu une série de problèmes financiers. En 2019, l’entreprise a été touchée par un incendie majeur qui a détruit une grande partie de ses installations. Cet incident a entraîné une baisse de la production et des pertes financières considérables. Malgré cela, la SONARA a continué à fonctionner avec des difficultés, ce qui a suscité des critiques quant à la gestion de l’entreprise.
En outre, des allégations de corruption ont également entaché la réputation de la SONARA. En 2018, une enquête a révélé des cas de détournement de fonds et de mauvaise gestion au sein de l’entreprise. Ces révélations ont suscité l’indignation du public et ont conduit à des appels pour une plus grande transparence et une meilleure gouvernance au sein de la SONARA.
Malgré ces problèmes, la SONARA reste un acteur important dans l’économie camerounaise. L’entreprise fournit une grande partie du carburant utilisé dans le pays et emploie des milliers de personnes. Cependant, il est clair que des réformes sont nécessaires pour assurer la viabilité à long terme de l’entreprise.
Dans l’ensemble, la déchéance de la SONARA au cours de la dernière décennie a été marquée par des décisions contestées, des difficultés financières et des allégations de corruption. Il est impératif que des mesures soient prises pour améliorer la transparence, renforcer la gouvernance et garantir la viabilité de l’entreprise à l’avenir.