Le Colonel Assimi Goita avait préparé son plan en amont de l’événement majeur qui a conduit à la mise en place du Comité du dialogue inter-Maliens en remplacement de l’APR. Après la reprise de Kidal, le processus de paix est maintenant entre les mains d’acteurs nationaux grâce à la création du dialogue direct. Cette décision a été annoncée lors des récentes célébrations de l’indépendance du Mali.
Lors de la célébration du 63e anniversaire de notre pays, le chef suprême des armées a déjà pris les devants. Dans son discours adressé au Mali Koura en deuil, il n’a pas mentionné le sésame de la paix. Les affrontements avec les anciens seigneurs de l’Azawad et le drame du bateau Tombouctou ont eu lieu entre temps. Alors que la controverse sur la validité de l’accord signé par l’administration IBK en 2015 faisait rage, le chef de l’État avait déjà tranché. En ne mentionnant pas l’Accord d’Alger dans son discours solennel, il annonçait clairement sa position.
Bien que contraint de reporter les célébrations de l’indépendance, le chef de Kati avait déjà un plan en tête : reconquérir Kidal malgré un contexte difficile où la MINUSMA était également remise en question en raison de résultats mitigés pour l’armée nationale. Le 14 novembre a donc marqué un tournant dans le ralliement de l’Adrar à la République, au nom de l’intégrité territoriale du pays, une position indiscutable depuis l’accord d’Alger et réaffirmée lors du discours du nouvel an qui a également marqué la fin de la médiation dans la crise socio-sécuritaire que traverse le pays, désormais sorti de la CEDEAO pour une nouvelle dynamique.
Il était logique de ne pas mettre l’accord algérien au premier plan depuis la fête nationale, et les événements du mois de janvier l’ont confirmé. Le comité établi par le Colonel Goita ne doit pas décevoir et ne pas devenir un autre cadre d’échange inutile après les initiatives similaires des dernières années qui n’ont finalement pas permis de sortir de la crise.
Résumé de cette actualité
Le Colonel Assimi Goita avait déjà planifié son action avant la mise en place du Comité du dialogue inter-Maliens pour prendre en main le processus de paix après la reprise de Kidal. Lors des célébrations de l’indépendance, le chef suprême des armées avait déjà annoncé sa position en ne mentionnant pas l’Accord d’Alger. Malgré les difficultés, le Colonel Goita a réussi à rallier l’Adrar à la République et à réaffirmer l’intégrité territoriale du pays. Le comité doit maintenant éviter de devenir un autre cadre d’échange inutile et faire avancer la résolution de la crise.