Le gouvernement malien annonce la fin de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (APR)
Le gouvernement malien a récemment publié un communiqué annonçant la fin immédiate de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (APR), issu du processus d’Alger. Cette décision a été motivée par la transformation de certains groupes signataires en acteurs terroristes, ainsi que par l’échec de la médiation internationale à faire respecter les obligations des groupes armés. Le gouvernement malien a également exprimé sa vive préoccupation face aux actes inamicaux et à l’ingérence des autorités algériennes dans les affaires intérieures du pays.
Le communiqué souligne que malgré la fin de l’APR, le Mali reste engagé envers une résolution pacifique de la crise et invite les groupes signataires non terroristes à participer à un dialogue intermalien promu par le président de transition malien. Ce dialogue vise à éliminer les racines des conflits communautaires et intercommunautaires, tout en privilégiant l’appropriation nationale du processus de paix.
Les intentions malveillantes de l’Algérie mises en évidence
Selon des observateurs, cette décision du gouvernement malien a été précipitée par les manigances de l’Algérie, qui ont porté atteinte à la sécurité nationale et à la souveraineté du pays. Le gouvernement malien a condamné l’attitude malveillante de l’Algérie, notamment sa multiplication d’actes inamicaux et d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali. Il a également dénoncé l’accueil de citoyens maliens subversifs et poursuivis par la justice malienne pour actes de terrorisme, ainsi que la représentation de certains groupes signataires de l’APR devenus des acteurs terroristes sur le territoire algérien.
Le Mali a également critiqué les autorités algériennes pour leur volonté de maintenir le régime de sanctions des Nations unies concernant le pays, alors que le Mouvement des Non Alignés et la Fédération de Russie s’y opposaient dans l’intérêt du Mali. Le gouvernement malien a dénoncé la main cachée des autorités algériennes dans une manœuvre consistant à imposer un chapitre sur le Mali dans le document final du 19e sommet du Mouvement des non-alignés.
Le Mali rappelle également la responsabilité de l’Algérie dans la détérioration de la situation sécuritaire au Sahel. Bien que l’intervention de l’OTAN ait exacerbé la menace terroriste, c’est l’installation du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien dans le Sahara, suivi de son allégeance à Al-Qaida, qui a marqué l’avènement du terrorisme international dans la région.
Un nouveau processus de paix en marche
Malgré la fin de l’APR, le gouvernement malien reste déterminé à enclencher un processus de paix plus national. Dans cette optique, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale a rencontré les leaders et représentants des mouvements qui soutiennent le gouvernement. Cette rencontre avait pour objectif de partager la volonté des autorités de transition d’enclencher un dialogue intermalien et de soutenir la consolidation de la paix et de la réconciliation.
Le ministre a réitéré l’engagement indéfectible du gouvernement envers le processus de paix et a salué la décision historique du gouvernement de mettre fin à l’APR. Les représentants des mouvements ont exprimé leur détermination à collaborer étroitement avec les autorités et à soutenir leur vision politique. Ils ont également témoigné de leur gratitude envers le ministre pour avoir maintenu un climat de paix et de cohésion entre toutes les parties.
Le président de la transition a également institué un Comité de pilotage du dialogue pour la paix et la réconciliation nationale, chargé de préparer et d’organiser le dialogue. Ce comité sera responsable de l’élaboration des termes de référence du dialogue, de la coordination des différentes activités et de la communication autour du processus.
En conclusion
Le gouvernement malien a décidé de mettre fin à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali en raison de la transformation de certains groupes signataires en acteurs terroristes et de l’échec de la médiation internationale. Le Mali reste cependant engagé envers une résolution pacifique de la crise et a lancé un dialogue intermalien pour promouvoir la paix et la réconciliation. Le gouvernement a également critiqué l’attitude malveillante de l’Algérie et rappelé sa responsabilité dans la détérioration de la situation sécuritaire au Sahel. Un nouveau processus de paix est en marche, avec la mise en place d’un comité chargé de préparer et d’organiser le dialogue.